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Ceci rappelle ce que rapporte le moine Mathieu Pâris, historien<br />

anglais, de l'évêque de Lincoln, qui, sous le règne d'Henri III, pour<br />

s'assurer de la débauche ou de la chasteté des religieuses, parcourait leur<br />

couvent, et touchait la gorge de chacune 412 .<br />

Ceci rappelle encore la dissolution de la plupart des religieuses de<br />

France, avant, depuis et après les guerres civiles de la Ligue : leurs<br />

couvents étaient appelés des lieux de plaisirs et recevaient des<br />

qualifications plus déshonorantes. Sauval nous apprend que les<br />

religieuses de Montmartre, abandonnées <strong>à</strong> la prostitution,<br />

empoisonnèrent l'abbesse qui voulut les réformer.<br />

Les religieuses de l'abbaye de Maubuisson, près de Pontoise,<br />

celles de la ville de Saintes, de la Trinité, <strong>à</strong> Poitiers ; de Villemur en<br />

Albigeois ; de l'abbaye du Lys, près Melun ; celles de Sainte-Catherineles-Provins,<br />

célèbres par leurs galanteries avec les cordeliers de cette<br />

ville, et une infinité d'autres, peuvent être rangées dans la même classe.<br />

Ces individus, dévoués <strong>à</strong> la chasteté, se livraient <strong>à</strong> des débauches<br />

plus excessives encore. Le libertinage, autorisé parmi quelques prêtres<br />

des religions antiques, n'était pas plus grand que celui des prêtres du<br />

christianisme, quoiqu'il fut proscrit sévèrement par cette religion. Le<br />

débordement était porté <strong>à</strong> son dernier degré ; les lois de la société, et<br />

celles de la nature, étaient horriblement outragées 413 .<br />

412 Ad domos religiosarum, veniens, facit exprimi mammillas earumdem, ut sic physice, etc. (Hist.<br />

Anglic. Henric. III, p. 105.)<br />

413 Je n'ose pas détailler, mais j'indique ici quelques goûts honteux, quelques habitudes infâmes,<br />

auxquels étaient livrés plusieurs membre du clergé. Cependant mon assertion modérée est pour ainsi<br />

dire cuirassée de preuves. En voici quelques-unes. Thiery de Niem parle ainsi des monastères de la<br />

Frise : In quibus pene omnis religio et observantia dicti ordinis, ac timor Dei abscessit. Libido et<br />

corruptio carnis inter ipsos mares et moniales, necnon alia multa rnala, excessus et vitia quae pudor<br />

est effari, per singula (monasteria) succreverunt, ac de die in diem magis pullulant et vigent in ipsis.<br />

(Nemoris unionis tractatus VI, cap. XXXIV, p.374.)<br />

François Alvar Paes, pénitencier du pape Jean XXII , évêque de Sylves et nonce en Portugal,<br />

s'exprime plus positivement encore : Adolescentibus impudice abusi sunt : heu ! heu ! intra sanctam<br />

ecclesiam multi religiosi et clerici, in suis latebris et conventiculis, et laici jam in plerisque<br />

civitatibus, maxime in Italia publice quodammodo nefandum gymnasium constituunt, et palaestram<br />

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