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de cette institution, et l’on voit qu’il y eut un temps en Égypte où il était<br />

absolument isolé, et que les Grecs, qui tenaient ce culte des Égyptiens,<br />

avaient maintenu son isolement.<br />

Le récit d’Hérodote prouve que le Phallus, réuni <strong>à</strong> une figure<br />

humaine, était d’une grandeur disproportionnée <strong>à</strong> cette figure. Il connaît<br />

la cause mystérieuse de cette disproportion ; mais, par un motif de<br />

religion, il ne veut pas la publier. Après avoir dit que cette figure<br />

humaine, d’une coudée de haut, était munie d’un Phallus presque aussi<br />

grand que le reste du corps, et que des femmes en procession portaient<br />

plusieurs de ces figures dans les bourgs et villages, en faisant mouvoir le<br />

Phallus par le moyen d’une corde, il ajoute : « Mais pourquoi ces figures<br />

ont-elles le membre génital d’une grandeur si peu proportionnée ? et<br />

pourquoi ces femmes ne remuent-elles que cette partie ? On un donne<br />

une raison sainte ; mais je ne dois pas la rapporter 11 . »<br />

Cette réserve d’Hérodote annonce qu’il était initié aux mystères<br />

du Phallus ; qu’il en connaissait l’origine, mais qu’il ne pouvait la<br />

divulguer. Il parait que la figure humaine <strong>à</strong> laquelle on adjoignait le<br />

Phallus était un accessoire fort indifférent, que les prêtres avaient<br />

imaginé pour donner le change et cacher aux yeux du vulgaire la<br />

véritable origine de ce culte.<br />

La grandeur disproportionnée du Phallus annonce assez qu’il<br />

n’appartenait pas <strong>à</strong> la figure humaine <strong>à</strong> laquelle il adhérait. D’ailleurs,<br />

cette disproportion était un mystère ; et si le Phallus eût appartenu <strong>à</strong> la<br />

figure humaine, la chose eût été simple ; Hérodote n’aurait pu y trouver<br />

rien de mystérieux.<br />

Cette disproportion dont la cause était cachée, la convenance de la<br />

longueur de ce Phallus avec la partie sexuelle du taureau, sont de<br />

nouveaux traits de lumière qui, réunis aux lumières déj<strong>à</strong> produites,<br />

éclairent l’origine ténébreuse du Phallus, et concourent <strong>à</strong> prouver que<br />

11 Hérodote, liv. II.<br />

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