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Chapitre 19 : Étrange opinion des Peuples sur les moyens<br />

d'accroître les vertus divines du Phallus, ou d'attirer les bienfaits de<br />

Priape.<br />

Terminons cet ouvrage par quelques observations sur la croyance<br />

populaire relativement au culte des divinités obscènes et aux moyens de<br />

se les rendre propices, et sur une erreur, autrefois très accréditée, dont<br />

l'origine doit être imputée aux nombreuses erreurs qui constituaient les<br />

premières religions du monde.<br />

Il paraît que les anciens avaient une opinion, bien étrange <strong>à</strong> nos<br />

yeux, sur les moyens d'accroître la vertu préservatrice et fécondante du<br />

Phallus. Ils croyaient sans doute que, plus les scènes dans lesquelles ils<br />

le représentaient en sculpture ou en peinture étaient animées ; que plus<br />

elles offraient de raffinements et d'excès de débauche, plus la divinité en<br />

était flattée, plus on fixait son attention, on déterminait sa bienveillance,<br />

et on la disposait <strong>à</strong> se rendre aux vœux des mortels. Les plus fortes<br />

indécences étaient des preuves de la dévotion la plus fervente.<br />

Cette opinion, qui nous paraît révoltante, est cependant la<br />

conséquence naturelle de celle qui attribuait ces goûts particuliers <strong>à</strong><br />

chaque divinité, et qui consistait <strong>à</strong> croire que chacune d'elles répandait<br />

plus ou moins ses bienfaits, suivant qu'on flattait plus ou moins ses<br />

goûts favoris. Les prémices des plus belles fleurs, des plus beaux fruits,<br />

étaient offerts aux divinités qui présidaient <strong>à</strong> ces productions de la<br />

nature. Les dieux cruels voulaient du sang ; on leur immolait des<br />

animaux et même des hommes ; et, pour satisfaire davantage leur goût<br />

sanguinaire, on multipliait les victimes. Ainsi on était persuadé que plus<br />

on versait de sang, plus la divinité était satisfaite ; que plus on était<br />

cruel, plus on était religieux.<br />

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