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origine qu’une figure de bouc.<br />

Les mêmes causes qui élevèrent le signe du Taureau au rang des<br />

dieux, procurèrent un pareil honneur au signe du Bouc. Ces deux signes<br />

indiquaient également le retour du printemps : ils eurent le même sort,<br />

portèrent le même nom ; mais ils furent adorés dans des villes<br />

différentes. Ainsi, le soleil printanier eut pour emblème deux animaux<br />

vivants. Le bouc sacré était adoré sous le nom de Pan <strong>à</strong> Mendès, ville<br />

qui, ainsi que le Nome mendésien, doit son nom <strong>à</strong> cette divinité<br />

animale ; car mendès signifie bouc. « Le bouc ou le dieu Pan, dit<br />

Hérodote, s’appelle Mendès en égyptien 4 . » Il en est de même de la ville<br />

de Thmuis ou Chemnis, où le culte du bouc fut en vigueur. Saint Jérôme<br />

nous apprend que ce mot signifie bouc. L’Arcadie, et même l’Italie,<br />

mirent ce bouc au rang des grands dieux, et le nommèrent Pan. Le<br />

taureau et le bouc sacrés portaient souvent le même nom : cette<br />

conformité nouvelle est attestée par Plutarque, qui dit formellement que<br />

les Égyptiens donnaient au bouc de Mendès le nom d’Apis 5 .<br />

Il est certain que ces deux animaux vivants, le bouc dieu et le<br />

taureau dieu, avaient une même extraction et descendaient de la même<br />

division zodiacale où leurs signes étaient réunis.<br />

Jamblique dit que le système des anciens était de représenter le<br />

soleil sous les formes des animaux qui occupent les signes du zodiaque 6 .<br />

Lucien, dans son Traité sur l’astrologie, s’explique avec plus de<br />

précision : il dit, en parlant du taureau Apis, objet de la vénération des<br />

Égyptiens, que, s’ils adorent cet animal, c’est pour honorer le taureau<br />

céleste ou le taureau du zodiaque ; et il ajoute que le culte d’Ammon,<br />

dieu <strong>à</strong> tête de bélier, doit son origine au bélier céleste et <strong>à</strong> la<br />

connaissance de ce signe du zodiaque 7 .<br />

4 Hérodote, Euterpe, liv. II, p. 41.<br />

5 Plutarque, Traité d’Isis et d’Osiris, vers la fin.<br />

6 Jamblique, De Mysteriis, chap. XVII, sec. 1.<br />

7 Lucien, Astrologie, t. IV, p. 65 de la dernière traduction de ses oeuvres (1788).<br />

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