25.06.2013 Views

Version PDF à télécharger

Version PDF à télécharger

Version PDF à télécharger

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

leurs rois, le culte de Vénus ; celui de Bacchus et de Priape devait y être<br />

également ignoré. Toutes les divinités grecques et orientales n’existaient<br />

point du temps de Numa.<br />

Les Romains désignaient assez généralement Bacchus sous le<br />

nom de Liber ou de Pater liber, de même qu’ils donnaient souvent <strong>à</strong><br />

Vénus le nom de Libera : on croit que cette dénomination lui venait de<br />

la liberté qui régnait dans ses fêtes. On dit que le soleil portait un nom<br />

équivalent chez les indiens.<br />

« La partie sexuelle de l'homme, dit saint Augustin, est consacrée<br />

dans le temple de Liber ; celle de la femme dans les sanctuaires de<br />

Libera, même déesse que Vénus ; et ces deux divinités sont nommées le<br />

père et la mère, parce qu'elles président <strong>à</strong> l'acte de la génération 143 .»<br />

Les fêtes de ce dieu-soleil avaient, chez les Romains, deux noms<br />

qui répondaient <strong>à</strong> ceux de Bacchus et de Liber : les Bacchanales et les<br />

Libérales. La fête des Libérales avait lieu le 17 mars, six jours après<br />

l’époque où les Grecs célébraient, en l’honneur du même dieu, leurs<br />

Dionysiaques, et trois jours avant celle où les Égyptiens fêtaient Osiris<br />

et son Phallus, dans la solennité des Pamylies.<br />

Le Phallus figurait avec distinction dans la fête des Libérales. Les<br />

Romains nommèrent ce simulacre de la virilité Mutinus. C’est de ce<br />

symbole que parle souvent saint Augustin, afin d'en faire sentir<br />

l'indécence. Il dit, d'après Varron, que, dans certains lieux de l'Italie, les<br />

cérémonies sacrées dieu Liber étaient célébrées avec tant de licences<br />

qu'on y avait pas honte d'y adorer ce qui, dans l'homme, caractérise le<br />

plus la virilité ; qu'on ne respectait pas assez la pudeur pour pratiquer ce<br />

culte en secret ; mais qu'il était entièrement public, comme si l'on eût<br />

voulu honorer le libertinage ; car ce simulacre honteux, placé sur un<br />

petit char, était avec un grand honneur, pendant les jours consacrés <strong>à</strong> la<br />

fête du dieu Liber, promené d'abord dans les champs, dans les<br />

143S. Augustin, de Civitate Dei, liv. VI, cap. IX.<br />

96

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!