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Codes : - Bibliothèques de l'Université de Lorraine

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Translationswissenschaft nicht ohne Schwierigkeiten vor sich geht - weltweit erlebt sie [...]<br />

einen beispiellosen Aufschwung » (1996 : 66) 105 .<br />

Avant la naissance <strong>de</strong> la traductologie, les écrits sur la traduction étaient l’œuvre d’hommes<br />

<strong>de</strong> lettres, qui étaient quelquefois traducteurs. Ces écrits étaient <strong>de</strong>s réflexions, plus souvent<br />

pratiques que théoriques, ou <strong>de</strong>s conseils fondés sur l’observation <strong>de</strong> traduction ou sur sa<br />

propre pratique. L’activité séculaire <strong>de</strong> la traduction a également donné naissance à <strong>de</strong>s<br />

ouvrages à vocation didactique, qui se voulaient être <strong>de</strong>s gui<strong>de</strong>s <strong>de</strong> traduction renseignant sur<br />

les régularités ou les pierres d’achoppement <strong>de</strong> la traduction.<br />

Plusieurs raisons ont, comme l’explique Berman, été un frein à la formation <strong>de</strong> cette<br />

discipline. L’idée a notamment été formulée que « l’expérience <strong>de</strong> la traduction n’est pas<br />

théorisable, ne doit et ne peut pas l’être ». Cette idée, dénonce Berman, est en réalité « une<br />

négation du sens <strong>de</strong> l’acte <strong>de</strong> traduire : celui-ci, par définition, est une activité secon<strong>de</strong> et<br />

réflexive. » (Berman 1984 : 300-301). Les raisons historiques qui ont dissocié la pratique <strong>de</strong><br />

la traduction <strong>de</strong> sa théorisation et modélisation sont d’ordre culturel et religieux (Berman<br />

1984 ; Meschonnic 1999) :<br />

1) En raison <strong>de</strong> sa forte relation historique avec les textes sacrés <strong>de</strong> plusieurs religions, la<br />

traduction, « suspecte et finalement négative culturellement » (Berman 1984 : 298ss), fut<br />

soustraite <strong>de</strong> l’analyse profane, dépréciée comme un mal nécessaire ou perçue comme un<br />

acte <strong>de</strong> trahison.<br />

2) La traduction a, dans l’histoire, beaucoup porté sur <strong>de</strong>s textes littéraires 106 . De là sont nées<br />

<strong>de</strong>ux tendances qui ont porté préjudice à la traductologie. Soit la traduction fut dévalorisée,<br />

considérée comme une activité <strong>de</strong> second rang qui présentait une qualité moindre par rapport<br />

au texte d’auteur, soit la traduction fut assimilée à la création littéraire et soustraite à une<br />

analyse systématique, quelquefois sous l’influence <strong>de</strong>s traducteurs eux-mêmes, tâchant<br />

probablement <strong>de</strong> combattre leur réputation <strong>de</strong> simples copistes.<br />

105 Le versant didactique <strong>de</strong> la traduction a fait son entrée à l’université avant que la traductologie n’y soit<br />

enseignée comme discipline théorique et appliquée (Salevsky 1996 ; Bocquet 2006 : 24ss). La didactique <strong>de</strong> la<br />

traduction se situait alors dans le prolongement <strong>de</strong> la didactique <strong>de</strong>s langues, comme l’a montré Salevsky<br />

(1996 : 18) avec l’exemple <strong>de</strong> l’université <strong>de</strong> Berlin, qui proposa, dès 1887, une formation d’interprètes.<br />

106 Ce sont aujourd’hui les traductions techniques qui prédominent.<br />

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