Codes : - Bibliothèques de l'Université de Lorraine
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<strong>de</strong>s éléments du contexte préviennent une lecture comme discours simple assumé par le<br />
journaliste. L’énoncé qui précè<strong>de</strong> est un indirekte Re<strong>de</strong> dont le verbe introducteur témoigne<br />
d’une méfiance forte du journaliste (« man gibt uns zu be<strong>de</strong>nken, daß ») ; <strong>de</strong> plus, « usw. »<br />
est un indice <strong>de</strong> discours rapporté. En revanche, l’interprétation d’un ER dans le premier<br />
énoncé est difficile. Le potentiel <strong>de</strong> coénonciation, ajouté au registre soutenu <strong>de</strong> l’ER dans<br />
les discours <strong>de</strong> presse, explique pourquoi le DIL n’est pas traduit par un ER. Mais le choix<br />
<strong>de</strong> l’EIR a pour conséquence d’effacer l’ironie du texte source et <strong>de</strong> ne pas rendre, dans<br />
l’écriture, le positionnement idéologique du Mon<strong>de</strong> diplomatique.<br />
<br />
Le DIL sans modalisation<br />
Les <strong>de</strong>ux exemples suivants illustreront cet emploi du DIL. Dans le premier, l’énonciateur<br />
second est le journaliste (ce qui est un cas unique dans notre corpus), dans le <strong>de</strong>uxième, la<br />
personne citée :<br />
(245) « On nous accuse d’immobilisme, commente, d’un air débonnaire, M. Youssoufi […], mais on oublie,<br />
entre autres, que nous avons créé une nouvelle atmosphère favorable à l’affirmation <strong>de</strong> l’Etat <strong>de</strong> droit<br />
et à la défense <strong>de</strong>s libertés individuelles et publiques. […] »<br />
Mais ne sent-il pas la gran<strong>de</strong> déception qui monte dans l’opinion? « Je sens les impatiences,<br />
répond M. Youssoufi. […] »<br />
CHEF d’un grand parti <strong>de</strong> gauche, comment explique-t-il que, dans les quartiers les plus<br />
pauvres, les gens se tournent vers les islamistes et non vers les socialistes? « Nous nous sommes<br />
embourgeoisés, reconnaît-il sans ambages. […] » (Le Mon<strong>de</strong> diplomatique, 2000-07 : 1 ; 10 ; 11)<br />
[…] Der Ministerpräsi<strong>de</strong>nt [erläutert] mit mil<strong>de</strong>r Nachsicht: „Man wirft uns vor, wir täten nichts, aber<br />
man übersieht dabei unter an<strong>de</strong>rem, dass wir eine neue Atmosphäre geschaffen haben, in <strong>de</strong>r sich die<br />
Chancen für die Festigung <strong>de</strong>s Rechtsstaats und <strong>de</strong>n Schutz <strong>de</strong>r Rechte <strong>de</strong>s Einzelnen und <strong>de</strong>r<br />
Bürgerrechte verbessern. [...]“<br />
Ob er nicht bemerke, wie die Enttäuschung in <strong>de</strong>r Bevölkerung wächst? „Ich spüre die allgemeine<br />
Ungeduld. [...]“<br />
Welche Erklärung er, als Führer einer be<strong>de</strong>uten<strong>de</strong>n Partei <strong>de</strong>r Linken, dafür habe, dass sich in<br />
<strong>de</strong>n ärmsten Vierteln die Menschen nicht <strong>de</strong>n Sozialisten, son<strong>de</strong>rn <strong>de</strong>n Islamisten zuwen<strong>de</strong>n?<br />
„Wir sind verbürgerlicht“, räumt Youssoufi ein. [...]“ (taz, dans Le Mon<strong>de</strong> diplomatique, 2000-07 : 1 ;<br />
10 ; 11)<br />
(246) […] M. Tony Lake, exposait, en mai 1994, <strong>de</strong>vant le Washington Institute for Near East Policy [...]<br />
les liens que les responsables politiques américains avaient établis entre la guerre du Golfe et les<br />
accords d’Oslo. Il expliquait que la paix entre Israël et ses voisins arabes était <strong>de</strong>stinée à <strong>de</strong>meurer une<br />
paix armée afin d’isoler les « Etats voyous » (rogue states) irakien et iranien. Le prési<strong>de</strong>nt Saddam<br />
Hussein <strong>de</strong>vait continuer à subir l’ostracisme <strong>de</strong>s régimes arabes. L’Iran <strong>de</strong>vait être privé <strong>de</strong> sa<br />
relation stratégique avec la Syrie. Il fallait également mettre sur pied une coalition israélo-arabe<br />
contre l’extrémisme islamiste, qu’il définissait comme « une menace pour nos intérêts nationaux ».<br />
(Le Mon<strong>de</strong> diplomatique, 2000-07 : 10 ; 11)<br />
Es war im Mai 1994 [...]. Tony Lake [...] legte vor <strong>de</strong>m Washington Institute for Near East Policy [...]<br />
die Zusammenhänge dar, die von <strong>de</strong>n politischen Entscheidungsträgern <strong>de</strong>r USA zwischen <strong>de</strong>m<br />
Golfkrieg und <strong>de</strong>m Abkommen von Oslo gesehen wur<strong>de</strong>n. Lake stellte klar, dass <strong>de</strong>r Frie<strong>de</strong>n zwischen<br />
Israel und seinen arabischen Nachbarn ein bewaffneter Frie<strong>de</strong>n bleiben müsse, um die so genannten<br />
Schurkenstaaten Irak und Iran zu isolieren. Präsi<strong>de</strong>nt Saddam Hussein müsse weiterhin von <strong>de</strong>n<br />
arabischen Regierungen geächtet wer<strong>de</strong>n, das strategische Bündnis <strong>de</strong>s Iran mit Syrien solle<br />
unterminiert wer<strong>de</strong>n. Man müsse außer<strong>de</strong>m eine israelisch-arabische Koalition gegen <strong>de</strong>n<br />
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