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Codes : - Bibliothèques de l'Université de Lorraine

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hybri<strong>de</strong>s, alleman<strong>de</strong>s et françaises, <strong>de</strong> discours indirects interprétatifs qui est mise en avant.<br />

La <strong>de</strong>uxième direction est majoritaire, mais comporte <strong>de</strong>s nuances 157 .<br />

<br />

L’EIR et le DI régi<br />

Seuls Kalepky et Lerch soulignent la proximité entre l’EIR et le discours indirect régi<br />

allemand ou français. Kalepky établit un parallèle entre le DIL et l’ER d’une part, et l’EIR et<br />

le mo<strong>de</strong> indirect régi français d’autre part (cf. 5.2.3). Lerch (1914) distingue l’EIR <strong>de</strong> l’ER<br />

en se fondant sur la transposition <strong>de</strong>s temps <strong>de</strong> l’ER. Il établit les correspondances<br />

suivantes :<br />

1. (Er sagte :) « Ich bin nicht zufrie<strong>de</strong>n »<br />

2. (Er sagte,) er sei / wäre nicht zufrie<strong>de</strong>n<br />

3. er war nicht zufrie<strong>de</strong>n, wie er sagte<br />

1. Il disait : „Je ne suis pas content“<br />

2. (Il disait) qu’il n’était pas content<br />

3. Il n’était pas content, (disait-il) (1914 : 471)<br />

Bien que se défendant <strong>de</strong> voir dans l’EIR un simple DI avec élision du verbe, Lerch fait un<br />

rapprochement entre ces <strong>de</strong>ux formes au niveau <strong>de</strong> la langue : il met sur un même plan<br />

« qu’il n’était pas content » et « er sei nicht zufrie<strong>de</strong>n » ou « er wäre nicht zufrie<strong>de</strong>n », soit<br />

une construction stylistique française et un genre discursif propre à l’allemand.<br />

Lerch fait également un rapprochement discursif entre l’EIR et le DI régi : l’EIR est selon<br />

l’auteur un moyen d’expression en inadéquation avec le roman mo<strong>de</strong>rne, car la médiation<br />

marquée par le Konjunktiv prive le lecteur du sentiment d’avoir accès à l’intimité <strong>de</strong>s<br />

personnages, à l’instar du discours indirect elliptique français :<br />

<strong>de</strong>r Konjunktiv im Deutschen (und im Französischen die ewige Einleitung durch que) stellen das<br />

Gesagte beinahe als unwirklich hin ; […] die indirekte Re<strong>de</strong> […] ist im mo<strong>de</strong>rnen Roman wenig<br />

beliebt : sie be<strong>de</strong>utet ein Hervortreten <strong>de</strong>s resümieren<strong>de</strong>n Autors, und dafür ist <strong>de</strong>r mo<strong>de</strong>rne Roman zu<br />

dramatisch gewor<strong>de</strong>n (1914 : 474)<br />

Lerch souligne à juste titre la différence <strong>de</strong> l’effet discursif entre l’EIR et l’ER, mais il a<br />

selon nous le tort <strong>de</strong> faire correspondre le DI elliptique à l’EIR. La représentation indirecte et<br />

libre <strong>de</strong>s discours se réalise selon un schéma qui n’est pas, comme il le prétend, symétrique<br />

entre l’allemand et le français.<br />

157 La présente partie est donc complémentaire aux parties 5.2.2 et 5.2.3.<br />

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