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Codes : - Bibliothèques de l'Université de Lorraine

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<strong>de</strong>s linguistes suisses Ch. Bally et M. Lips, son élève, s’inscrivent dans le structuralisme<br />

développé par Saussure. Lips formule cette différence en ces termes : « Les recherches faites<br />

en France ne peuvent se comparer à celles <strong>de</strong>s grammairiens allemands ; peu nombreuses,<br />

elles sont aussi plus dispersées […]. En Allemagne le problème psychologique et génétique<br />

préoccupe les esprits, en France on observe le fonctionnement au sein du système » (1926 :<br />

230). Dans la <strong>de</strong>uxième phase en revanche – soit la secon<strong>de</strong> moitié du 20 ème siècle -, les<br />

travaux s’articulent fondamentalement autour <strong>de</strong> la notion d’énonciation, s’interrogent sur<br />

les frontières du discours rapporté <strong>de</strong> même qu’ils explicitent ou théorisent la distinction<br />

entre l’approche contrastive et l’approche traductologique. Les visées <strong>de</strong> la recherche ont<br />

également évolué. Dans les premiers temps, la comparaison entre les discours rapportés <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>ux langues servait prioritairement la <strong>de</strong>scription d’une forme d’une <strong>de</strong>s langues – le plus<br />

souvent le discours indirect libre et dans une moindre mesure l’erlebte Re<strong>de</strong>. A partir <strong>de</strong>s<br />

années 1970, la comparaison <strong>de</strong>s langues n’est plus un outil heuristique tourné vers la<br />

<strong>de</strong>scription du fonctionnement d’une langue mais est mise au service <strong>de</strong> la traductologie. Le<br />

fait que la traductologie se soit constituée comme discipline et ait affirmé sa spécificité et sa<br />

légitimité a contribué à ce changement et s’est répercuté dans les méthodologies employées :<br />

si les travaux du début du siècle s’appuient majoritairement sur <strong>de</strong>s auto-traductions et<br />

rarement sur <strong>de</strong>s traductions existantes (Günther 1928 et Bally 1912 mentionnent<br />

sporadiquement <strong>de</strong>s traductions publiées), à partir <strong>de</strong>s années 1970, les travaux sont fondés<br />

sur <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s systématiques <strong>de</strong> traductions et <strong>de</strong> pluritraductions authentiques.<br />

Nous avons distingué quatre types d’objectifs dans les travaux réalisés : traductologique,<br />

contrastif, contrastif et traductologique, auquel s’ajoute enfin un objectif <strong>de</strong> comparaison <strong>de</strong><br />

discours.<br />

Le premier type <strong>de</strong> travaux, illustré par Kalepky (1899), se caractérise par une approche<br />

heuristique <strong>de</strong> la traduction : la comparaison avec une autre langue à travers la traduction<br />

sert <strong>de</strong> révélateur <strong>de</strong>s particularités <strong>de</strong> la langue étudiée. Afin <strong>de</strong> montrer que le discours<br />

indirect libre français n’est pas dérivé du discours indirect régi, Kalepky affirme que<br />

l’équivalent du discours indirect libre est un discours au Präteritum, et non pas au<br />

Konjunktiv (1899 : 505). Son propos est sous-tendu par l’idée d’une relation <strong>de</strong> bivalence<br />

entre le texte cible et le texte source, qui relève d’une conception <strong>de</strong> la traduction propre à<br />

cette époque.<br />

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