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Codes : - Bibliothèques de l'Université de Lorraine

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Pour<br />

Pour N, à la différence <strong>de</strong> selon N et d’après N, ne comporte pas <strong>de</strong> trait évi<strong>de</strong>ntiel <strong>de</strong><br />

reprise. Selon N et d’après N font référence à un discours alors que pour N présente le point<br />

<strong>de</strong> vue d’un sujet qui n’est pas obligatoirement un sujet avec le trait [+humain]. Selon et<br />

d’après font référence à une énonciation produite, condition que n’a pas besoin <strong>de</strong> satisfaire<br />

pour. Cette caractéristique a été montrée par Charolles (1987 : 253) et confirmée par<br />

Schrepfer-André (2004) 126 .<br />

Pour un chat, toutes les souris ne se ressemblent pas.<br />

* Selon un chat, toutes les souris ne se ressemblent pas.<br />

* D’après un chat, toutes les souris ne se ressemblent pas. (exemples <strong>de</strong> Charolles 1987 : 253-255)<br />

* Je vois bien que selon/d’après Sophie, je suis une idiote, mais elle n’a jamais eu le courage <strong>de</strong> me le<br />

dire.<br />

Je vois bien que pour Sophie, je suis une idiote, mais elle n’a jamais eu le courage <strong>de</strong> me le dire.<br />

(exemples <strong>de</strong> Schrepfer-André 2004 : 580)<br />

<br />

D’après<br />

Enfin, d’après se différencie <strong>de</strong> selon en cela qu’il suppose une transmission relativement<br />

peu littérale et un travail d’interprétation <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> l’énonciateur premier, <strong>de</strong> sorte que,<br />

selon l’analyse <strong>de</strong> Charolles (1987 : 255), les énoncés suivants apparaissent douteux (le<br />

premier incohérent, le <strong>de</strong>uxième redondant), tandis que selon serait possible :<br />

? D’après R. Barre, « la cohabitation est un échec. »<br />

? D’après R. Barre, en substance, la cohabitation est un échec.<br />

Selon R. Barre, « la cohabitation est un échec. »<br />

Selon R. Barre, en substance, la cohabitation est un échec. (exemples <strong>de</strong> Charolles 1987 : 255)<br />

3.4 L’intégration syntaxique<br />

L’intégration syntaxique <strong>de</strong>s séquences introductrices, plus précisément la postposition et<br />

l’incise <strong>de</strong>s séquences introductrices en discours direct français, est le véhicule d’une i<strong>de</strong>ntité<br />

sociolinguistique recréée par le discours rapporté. Nous analysons la variation syntaxique au<br />

premier niveau <strong>de</strong> communication, et montrerons dans la section traductologique comment<br />

elle est utilisée au second niveau <strong>de</strong> communication pour influer sur la représentation <strong>de</strong><br />

l’énonciateur cité.<br />

126 La caractéristique d’attribuer un point <strong>de</strong> vue amène pour à connaître une restriction d’emploi par rapport à<br />

selon et d’après : tandis que ces <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rniers peuvent référer par métonymie à un locuteur (selon/d’après les<br />

propos <strong>de</strong> x, p ; selon/d’après les prévisions, p), pour doit « obligatoirement permettre d’i<strong>de</strong>ntifier un sujet<br />

parlant et épistémique », individuel ou collectif. (*pour les propos <strong>de</strong> x, p ; *pour les prévisions, p) (Schrepfer-<br />

André 2004 : 580).<br />

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