29.12.2013 Views

Codes : - Bibliothèques de l'Université de Lorraine

Codes : - Bibliothèques de l'Université de Lorraine

Codes : - Bibliothèques de l'Université de Lorraine

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Pour réaliser une équivalence diaphasique, le traducteur emploie l’apocope dans certains<br />

DR :<br />

(160) Wir transportierten die Kissen ins Schlafzimmer, und ich hab mir geschworen, das erste, was du<br />

morgen tust, das ist, eine Matratze zu kaufen, ich hab’s mir auf mein eigenes Haupt geschworen.<br />

(Mosblech : 174)<br />

Mais il n’est pas possible, sur l’ensemble du texte, <strong>de</strong> mimer une prononciation orale <strong>de</strong>s<br />

séquences d’introduction <strong>de</strong> DD, par exemple avec sagte sie, fuhr sie fort, begann sie,<br />

dachte er, ... . Or, ce qui fait la singularité du discours rapporté dans cette œuvre, c’est le fait<br />

que la non-inversion sujet-verbe est réalisée tout au long du roman. De plus, l’apocope<br />

permettrait <strong>de</strong> rendre le ton familier <strong>de</strong> l’œuvre, mais pas la rupture littéraire revendiquée par<br />

l’auteur. La non-inversion du sujet n’est pas qu’un marqueur stylistique parmi d’autres qui<br />

peut être compensé à divers endroits dans le discours du narrateur. Elle est un marqueur <strong>de</strong><br />

nature particulière : elle se situe au cœur <strong>de</strong> la narration elle-même, dans cette fonction<br />

dévolue au narrateur qui est <strong>de</strong> faire parler <strong>de</strong>s personnages. Préférant donc un marquage<br />

systématique à un marquage sporadique, le traducteur a renoncé à cet élément important <strong>de</strong><br />

l’œuvre.<br />

(161) - Qu’est-ce qui vous arrive ?... j’ai <strong>de</strong>mandé. (Djian, 37°2 le Matin : 6)<br />

- Was ist <strong>de</strong>nn mit Ihnen los...? fragte ich. (Mosblech : 8)<br />

(162) - Quand je pense que je suis restée un an dans cette boîte, elle a murmuré. Elle regardait dans le vi<strong>de</strong>,<br />

les <strong>de</strong>ux mains serrées entre les jambes et les épaules voûtées comme si elle se sentait fatiguée d’un<br />

seul coup. (Djian, 37°2 le Matin : 9-10)<br />

- Wenn ich daran <strong>de</strong>nke, daß ich ein Jahr in diesem La<strong>de</strong>n gesteckt habe, murmelte sie.<br />

Ihr Blick war leer, ihre Hän<strong>de</strong> preßte sie zwischen ihre Beine, ihre Schultern waren eingesackt, als ob<br />

sie sich mit einem Mal mü<strong>de</strong> fühlte. (Mosblech : 12)<br />

7.1.2 La voix <strong>de</strong> l’énonciateur second<br />

Le roman Le feu <strong>de</strong> Barbusse, que nous avons choisi parce qu’il met en scène divers registres<br />

<strong>de</strong> langue, est un cas opposé à celui du roman <strong>de</strong> Djian. L’intégration syntaxique du discours<br />

cité varie en fonction <strong>de</strong> l’énonciateur rapporteur. Nous avons analysé l’emploi du verbe<br />

introducteur le plus employé dans le roman, soit dire. En obervant sa syntaxe en incise ou<br />

postposition, « x dit » (forme du présent, la forme du passé simple n’apparaît pas) et « x a<br />

dit », nous avons relevé dans l’ensemble <strong>de</strong> l’oeuvre :<br />

- 185 -

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!