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Codes : - Bibliothèques de l'Université de Lorraine

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2 Le cadre contrastif et traductologique<br />

Le <strong>de</strong>uxième chapitre présente les concepts et la méthodologie <strong>de</strong> notre analyse appliquée,<br />

contrastive et traductologique. La première partie (2.1) est consacrée à la traduction et à son<br />

concept définitoire, l’équivalence. La <strong>de</strong>uxième partie (2.2) présente les visées <strong>de</strong> la<br />

linguistique contrastive et les procédés que nous lui empruntons. La troisième partie (2.3)<br />

expose les objectifs <strong>de</strong> la traductologie. Dans la quatrième partie (2.4), nous justifierons la<br />

combinaison <strong>de</strong> la linguistique contrastive et <strong>de</strong> la traductologie. Nous préciserons ainsi<br />

quelle est notre position dans le débat portant sur la compatibilité entre la linguistique<br />

contrastive et la traductologie. Enfin, dans la <strong>de</strong>rnière partie (2.5), nous synthétiserons la<br />

démarche que nous adoptons dans les sections suivantes.<br />

2.1 L’équivalence <strong>de</strong> la traduction<br />

La traduction désigne à la fois un acte (le traduire) et son résultat (le texte traduit). La<br />

traductologie, comme champ disciplinaire, vise à théoriser cet acte et à en analyser le<br />

résultat. La traduction, en tant qu’acte, consiste en une reformulation interlangagière, mais le<br />

changement <strong>de</strong> co<strong>de</strong> linguistique n’est pas un critère suffisant (Koller 2001 : 81-82), car il ne<br />

permet par exemple pas <strong>de</strong> distinguer la traduction <strong>de</strong> l’adaptation, du résumé ou encore <strong>de</strong><br />

l’imitation. Par ailleurs, la traduction ne se réduit pas à la simple mise en œuvre <strong>de</strong><br />

compétences plurilingues (Koller 2001 ; Salevsky 2002 ; Le<strong>de</strong>rer 2006) 95 .<br />

Le discours traduit a <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> production propres qui le distinguent <strong>de</strong>s autres<br />

discours :<br />

1) le but <strong>de</strong> la traduction est la reproduction d’un texte source dans un texte cible. Une<br />

traduction est donc un texte non autonome relié à un autre texte avec lequel il entretient une<br />

relation asymétrique. Il n’existe qu’une relation d’implication entre ces textes (le texte cible<br />

implique l’existence du texte source et lui équivaut), mais pas une relation d’équivalence<br />

logique - le concept ici n’ayant pas le même sens qu’il a en traductologie - (le texte source<br />

n’implique pas l’existence du texte cible et ne lui équivaut pas).<br />

De plus, le texte traduit procè<strong>de</strong> d’une interprétation du texte source par un traducteur, qui<br />

95 Concernant les programmes <strong>de</strong> formation, Nord (2005) prévoit une réduction importante <strong>de</strong>s enseignements<br />

<strong>de</strong> langue dans les cursus <strong>de</strong>s Diplom-Übersetzer et Diplom-Dolmetscher (on rencontrait également en RDA<br />

l’hyperonyme <strong>de</strong> Diplom-Sprachmittler) au profit <strong>de</strong>s enseignements spécifiques à la traduction et à<br />

l’interprétariat.<br />

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