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Codes : - Bibliothèques de l'Université de Lorraine

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l’interaction appartiennent au système <strong>de</strong> l’énonciateur rapporté : « Der DIL liegt, was seine<br />

grammatischen Eigenschaften betrifft, zwischen DD und DI » (Gather 1994 : 231). Mêlant<br />

les caractéristiques du direct et indirect, le DIL est une forme hybri<strong>de</strong> (« hybri<strong>de</strong> Form »,<br />

Steube 1985 : 392 ; « Mischstatus », Zifonun et al. 1997 : 1776 ; « Doppelperspektive »,<br />

Stanzel 2001 : 247).<br />

Cette <strong>de</strong>scription reste une généralisation. Les temps verbaux peuvent ne pas être transposés,<br />

soit <strong>de</strong> façon isolée pour un certain type d’énoncés (par exemple <strong>de</strong>s énoncés à valeur<br />

proverbiale, Steinberg 1971 : 225ss), soit naturellement lorsque les <strong>de</strong>ux cadres énonciatifs<br />

mis en rapport emploient les mêmes temps. Par ailleurs, la transposition <strong>de</strong>s adverbes n’est<br />

pas obligatoire dans le DIL (Vuillaume 1990 : 106 ; Kullmann 1995a : 127ss). Dans<br />

l’exemple suivant, l’adverbe anaphorique « le len<strong>de</strong>main » relève du système <strong>de</strong><br />

l’énonciateur rapporteur.<br />

(75) […] je savais que [la faute] que je venais <strong>de</strong> commettre était <strong>de</strong> la même famille que d’autres pour<br />

lesquelles j’avais été sévèrement puni, quoique infiniment plus grave. Quand j’irais me mettre sur le<br />

chemin <strong>de</strong> ma mère au moment où elle monterait se coucher, et qu’elle verrait que j’étais resté levé<br />

pour lui redire bonsoir dans le couloir, on ne me laisserait plus rester à la maison, on me mettrait au<br />

collège le len<strong>de</strong>main, c’était certain. Eh bien ! dussé-je me jeter par la fenêtre cinq minutes après,<br />

j’aimais encore mieux cela. (Proust, A la recherche du temps perdu, cité par Vuillaume 1990 : 106)<br />

Les indices du DIL sont énonciatifs, propositionnels et textuels. Les indices énonciatifs sont<br />

fournis par les marques <strong>de</strong> « l’inscription du sujet dans la langue » (Kerbrat-Orecchioni<br />

2002, cf. 1.2.1), notamment les appréciatifs, les modalisateurs, les particules du discours, les<br />

exclamations, les interjections 73 , les variations dialectales, diastratiques, diaphasiques, les<br />

idiolectes, sont <strong>de</strong>s éléments qui dévoilent la présence d’un autre énonciateur que celui qui<br />

produit le discours premier. En outre, si le discours n’est pas monologique, les éléments <strong>de</strong><br />

l’interaction (<strong>de</strong>s particules du discours, <strong>de</strong>s phrasèmes phatiques) peuvent être <strong>de</strong>s indices<br />

<strong>de</strong> DIL 74 .<br />

Dans l’extrait suivant, l’interrogation et l’exclamation sont, en plus du contenu<br />

propositionnel et <strong>de</strong> la dislocation, <strong>de</strong>s éléments qui signalent la présence d’un autre cadre<br />

d’énonciation :<br />

73 Interjections et exclamations sont décrits comme <strong>de</strong>s « Expressiva » par von Roncador (1988 : 84) :<br />

« sprachliche[...] Ausdrücke [...], die sich auf das emotionale Erlebnis <strong>de</strong>s Sprechers beziehen. ».<br />

74 Selon von Roncador, les indices <strong>de</strong> subjectivité autres que propositionnels sont souvent les seuls indices :<br />

« Die Verschiebung im expressiven Bereich [stellt] oft das einzige Erkennungsmerkmal dar » (von Roncador<br />

1988 : 55).<br />

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