29.12.2013 Views

Codes : - Bibliothèques de l'Université de Lorraine

Codes : - Bibliothèques de l'Université de Lorraine

Codes : - Bibliothèques de l'Université de Lorraine

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

définition une reconstruction <strong>de</strong> cette parole. L’illusion du mimétisme est également<br />

rappelée dans Kerbrat-Orecchioni (2002). Explorant l’étendue <strong>de</strong> la subjectivité linguistique,<br />

l’auteur examine le cas du « récit <strong>de</strong> paroles » (notion que l’auteur emprunte à Genette, cf.<br />

1.5.1), et dans un premier temps, remarque que son mimétisme semble faire <strong>de</strong> lui un cas<br />

exceptionnel <strong>de</strong> discours non marqué par la subjectivité, pourtant inhérente à tout acte <strong>de</strong><br />

parole :<br />

Si l’on passe au crible l’ensemble du lexique, force est <strong>de</strong> constater qu’il est bien peu <strong>de</strong> mots qui<br />

réchappent du naufrage <strong>de</strong> l’objectivité. [...] Il existe pourtant un type et un seul <strong>de</strong> comportement<br />

langagier qui peut être à 100 % objectif : c’est le discours qui reproduit, intégralement, en style direct,<br />

un énoncé antérieur (Kerbrat-Orecchioni 2002 : 164)<br />

L’auteur précise immédiatement que cette reproduction est exceptionnelle. La subjectivité <strong>de</strong><br />

l’énonciateur rapporteur, en d’autres termes, ne s’efface que rarement <strong>de</strong>rrière l’énonciation<br />

représentée.<br />

1.4.1.2 Le discours direct libre<br />

Le discours direct libre, ou freie direkte Re<strong>de</strong> (Gallèpe 2003 : 273), est un discours direct<br />

qui n’est ni introduit par un verbe introducteur, ni signalé par <strong>de</strong>s marques typographiques.<br />

C’est une forme interprétative qui ne possè<strong>de</strong> pas <strong>de</strong> marque univoque et qui se repère grâce<br />

au hiatus qu’elle crée avec le cotexte. « Il n’existe pas <strong>de</strong> phrases qui hors contexte pourrait<br />

être caractérisée comme étant du DDL » [...], souligne Authier-Revuz (1992 : 41). Un<br />

énoncé est interprété comme du DDL lorsque les éléments subjectifs (au sens <strong>de</strong> Kerbrat-<br />

Orecchioni 2002), parmi lesquels les déictiques, les registres <strong>de</strong> langue, ou encore le contenu<br />

propositionnel, ne peuvent être rattachés qu’à un autre énonciateur que celui du discours<br />

principal, comme dans les exemples suivants :<br />

(19) Die Mutter forscht, weshalb Erika erst jetzt, so spät, nach Hause fin<strong>de</strong>? Der letzte Schüler ist bereits<br />

vor drei Stun<strong>de</strong>n heimgegangen, von Erika mit Hohn überhäuft. Du glaubst wohl, ich erfahre nicht,<br />

wo du gewesen bist, Erika. Ein Kind steht seiner Mutter unaufgefor<strong>de</strong>rt Antwort, die ihm jedoch<br />

nicht geglaubt wird, weil das Kind gerne lügt. (Jelinek, Die Klavierspielerin : 7)<br />

La délimitation peut être délicate entre les <strong>de</strong>ux plans d’énonciation, en particulier lorsque<br />

les temps du cadre narratif et ceux <strong>de</strong>s énoncés cités sont i<strong>de</strong>ntiques. Dans l’extrait suivant,<br />

l’énoncé « Jetzt knarrt es » est ambigu et peut être attribué au narrateur ou à son personnage.<br />

(20) Franz biegt sich oben <strong>de</strong>n Hals aus, einer steht an <strong>de</strong>r Hoftür, <strong>de</strong>r Junge steht Schmiere, die drehen<br />

ein Ding, sie habens mit <strong>de</strong>r großen Kellertür. Sie murksen zu dritt. Daß die keine Angst haben,<br />

daß man sie sieht. Jetzt knarrt es, die Tür ist uff, sie habens geschafft, <strong>de</strong>r eine bleibt aufm Hof in<br />

- 44 -

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!