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Codes : - Bibliothèques de l'Université de Lorraine

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Revuz (1992) et celle <strong>de</strong> Faucher (1978b) sur cette question, qui s’illustre <strong>de</strong> façon générale<br />

par les énoncés suivants :<br />

c1) Œdipe a épousé Jocaste<br />

c2) Œdipe a épousé la reine <strong>de</strong> Thèbes<br />

c3) Œdipe a épousé sa mère<br />

Jocaste peut être remplacé par une expression qui réfère à la même personne, une<br />

<strong>de</strong>scription définie (la reine <strong>de</strong> Thèbes) ou une groupe nominal (sa mère), sans que soit<br />

changée la valeur <strong>de</strong> vérité <strong>de</strong> l’énoncé. Le principe <strong>de</strong> substitution veut que <strong>de</strong>s expressions<br />

équivalentes en extension puissent être substituées salva veritate. Les représentations <strong>de</strong><br />

croyance et <strong>de</strong> discours sont <strong>de</strong>s cas dans lesquels ce principe <strong>de</strong> substitution rencontre <strong>de</strong>s<br />

difficultés d’application. Ainsi, si d1) et d2) sont substituables à c1) et à c2), d3) ne l’est pas<br />

dans les mêmes conditions 53 .<br />

d1) Œdipe sait / dit qu’il a épousé Jocaste<br />

d2) Œdipe sait / dit qu’il a épousé la reine <strong>de</strong> Thèbes<br />

d3) Œdipe sait / dit qu’il a épousé sa mère<br />

Authier-Revuz (1992) et Faucher (1978b) ont apporté <strong>de</strong>s réponses différentes à la question<br />

<strong>de</strong> la place <strong>de</strong> l’énonciateur second et conjointement, à celle <strong>de</strong> l’intervention <strong>de</strong><br />

l’énonciateur premier. Selon Authier-Revuz, tous les éléments qui relèvent <strong>de</strong> la subjectivité<br />

<strong>de</strong> l’énonciateur second soit disparaissent dans le DI, soit, s’ils sont conservés, sont<br />

attribuées à l’énonciateur rapporteur. Ainsi, dans un énoncé du type :<br />

Paul m’a dit que cet imbécile <strong>de</strong> Pierre s’était encore trompé d’heure <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>z-vous.<br />

l’appréciatif « cet imbécile <strong>de</strong> » est d’après Authier-Revuz attribué à l’énonciateur<br />

rapporteur, et non pas à Paul (plus exactement, Paul aussi peut penser que Pierre est un<br />

imbécile, mais le DR ne nous livre pas cette information).<br />

Faucher (1978b : 70ss), en revanche, affirme que la subjectivité <strong>de</strong> l’énonciateur second<br />

intervient dans la construction du DI. Faucher évoque d’abord la thèse <strong>de</strong> Quine selon<br />

laquelle un verbe tel croire est ambigu en ce qu’il permet soit une lecture opaque soit une<br />

lecture transparente du prédicat. En d’autres termes, un énoncé avec croire n’autorise pas<br />

53 La question <strong>de</strong> la coréférence varie selon la syntaxe. Elle se pose en <strong>de</strong>s termes différents dans les <strong>de</strong>ux<br />

énoncés suivants : a) Anton glaubt, dass <strong>de</strong>r Mann am Strand ein Spion ist. b) Anton glaubt von <strong>de</strong>m Mann<br />

am Strand, dass er ein Spion ist. Dans l’énoncé a), <strong>de</strong>r Mann am Strand apparaît dans un contexte opaque<br />

(intentionnel) et offre une lecture <strong>de</strong> dicto <strong>de</strong> la représentation <strong>de</strong> Anton. Il n’est pas substituable salva veritate<br />

par un GN quelconque (par exemple Herr Müller von nebenan). Dans l’énoncé b), le même GN offre une<br />

lecture <strong>de</strong> re et est substituable salva veritate par Herr Müller von nebenan (d’après Harras 2001 : 139).<br />

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