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Codes : - Bibliothèques de l'Université de Lorraine

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3) die Übersetzungskritik est une orientation qui mêle les <strong>de</strong>ux précé<strong>de</strong>ntes : étu<strong>de</strong> d’une<br />

traduction réalisée, elle fournit en même temps les éléments pour une retraduction 120 . Cette<br />

catégorie rejoint la notion <strong>de</strong> critique <strong>de</strong>s traductions développée par A Berman (1995), qui<br />

désigne l’analyse d’une traduction et la reconstitution <strong>de</strong> l’arrière-plan littéraire, la définition<br />

<strong>de</strong> l’objectif du traducteur, la <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> la portée dans la culture et littérature cible et, le<br />

cas échéant, l’ébauche d’une nouvelle traduction.<br />

Ladmiral (2004), quant à lui, envisage quatre orientations en traductologie, correspondant à<br />

autant d’étapes historiques dans le développement <strong>de</strong> cette discipline :<br />

a) une traductologie normative ou prescriptive - qui serait pour moi la traductologie « d’avant-hier »,<br />

où je range l’ensemble <strong>de</strong>s considérations « prélinguistiques » touchant la traduction<br />

b) une traductologie <strong>de</strong>scriptive - d’obédience linguistique, qui serait pour moi déjà la traductologie<br />

d’« hier ».<br />

c) une traductologie scientifique ou inductive - qui relèverait <strong>de</strong>s sciences cognitives, mais qui n’est<br />

encore que la traductologie <strong>de</strong> « <strong>de</strong>main » et même, me semble-t-il, d’« après-<strong>de</strong>main » ; et enfin<br />

d) une traductologie productive - qui, à mes yeux, est la traductologie d’« aujourd’hui », et qui est<br />

celle pour laquelle je plai<strong>de</strong>. (2004 : 34)<br />

Ladmiral place les traductologies prescriptive et inductive aux <strong>de</strong>ux pôles <strong>de</strong> la traductologie<br />

et voit dans les traductologies <strong>de</strong>scriptive et productive celles qui caractérisent la recherche<br />

actuelle. Selon Ladmiral, la traductologie <strong>de</strong>scriptive adopte une démarche qui est <strong>de</strong> nature<br />

trop restrictive, puisqu’elle a une base contrastive, et ne s’oriente pas vers les besoins réels<br />

<strong>de</strong> la traduction. La traductologie <strong>de</strong>scriptive reçoit la <strong>de</strong>scription suivante :<br />

Ainsi ceux que j’appelle les contrastivistes vont-ils s’attacher à comparer le texte-source ou texte <strong>de</strong><br />

départ (T 0 ) et le texte-cible ou texte d’arrivée (T t ), analysant les i<strong>de</strong>ntités et les différences […] et<br />

imputant ces <strong>de</strong>rnières aux langues elles-mêmes, alors que les <strong>de</strong>ux choses se jouent au niveau <strong>de</strong> la<br />

parole, du discours. […] Dans cette perspective, la traduction s’entend au sens statique du résultat <strong>de</strong><br />

l’activité traduisante (texte-cible) : ce que j’ai proposé d’appeler ‘un *traduit’, comme on dit un<br />

produit, par opposition à ce qui serait ‘le traduire’. (2004 : 33-34)<br />

La traductologie productive, que défend l’auteur, est définie comme suit :<br />

Au lieu <strong>de</strong> travailler à une <strong>de</strong>scription linguistique, on s’engagera dans la démarche réflexive d’une<br />

‘traductologie productive’, qui s’attachera à induire <strong>de</strong> la pratique ce que j’ai appelé <strong>de</strong>s ‘théorèmes<br />

pour la traduction’ […], au lieu <strong>de</strong> s’en tenir à une linguistique <strong>de</strong> l’énoncé, qui n’a que trop tendance<br />

à poser les problèmes <strong>de</strong> la traduction en termes <strong>de</strong> langue. (2004 : 35)<br />

120 Les traductions <strong>de</strong> Vialatte <strong>de</strong> l’œuvre <strong>de</strong> Kafka ont, au 20 ème siècle, nourri la plus abondante critique <strong>de</strong>s<br />

traductions d’une œuvre <strong>de</strong> langue alleman<strong>de</strong>. « Le scandale culturel et poétique est dans la situation qui<br />

protège juridiquement une traduction comme si elle était une écriture. Alors qu’elle est une désécriture. Effet<br />

du sociologisme <strong>de</strong>s traducteurs. […] C’est rendre hommage à son rôle que <strong>de</strong> le constater maintenant fini, et<br />

nuisible », déclare Meschonnic (1999 : 322).<br />

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