Le répertoire musical de la confrérie religieuse al ... - E-Corpus

11L'absence d'écrits en rapport direct avec le sujet a particulièrementorienté cette recherche vers l'étude de documents sonores. Nous noussommes donc basés sur des enregistrements que nous avons pu consulter à laphonothèque de la maison de la radio de Sfax. Il s’agit de bandes d’archivecontenant l'enregistrement de quelques parties de nûbât (pluriel de nûba) nedépassant pas les vingt minutes, durée maximale que permettait le supportd'enregistrement de l'époque (début des années soixante).Outre l'analyse des documents sonores, un travail a été mené sur leterrain, ponctué par plusieurs rencontres et interviews avec tous ceux quiprétendaient avoir assisté aux majâlis en tant qu’adepte ou en simplesympathisant de la confrérie motivé par l’écoute de la musique. Nous noussommes appliqués à réunir le maximum d'informations sans toutefoisnégliger l'analyse et la confrontation de certaines données. Des élémentsprobants ont été établis permettant de réfuter des données non fondées.D’ores et déjà une ressemblance entre le répertoire de la confrérie al-Karrâriyya et celui de la musique traditionnelle dite mâlûf a suscité notrecuriosité:* Les deux répertoires se composent d’un même nombre de nûbât (treize);* La nûba prend comme titre le nom du tba` (mode) dont elle est composée;* La structure de la nûba est presque la même dans les deux répertoires,seules les paroles sont complètement différentes.