Le répertoire musical de la confrérie religieuse al ... - E-Corpus

134savoir et de leurs capacités (124). On appelait cela attendre sa nûba. Par lasuite, il sera employé pour désigner le morceau instrumental ou vocal del'artiste. On avait jusque là employé le terme de çawt, utilisé dans l'ancienneécole musicale arabe.Au XIV ème siècle, et avec le musicien `Abd al-Qâdir ibn Ghaybî (morten 1435), le terme nûba est employé pour désigner une forme musicale.D'après ce dernier, la nûba connue à Bagdad à son époque avait quatre qitâ`(sing. qit`a : mouvement) :- al-qawl : une récitation modulée;- al-ghazal : un chant composé sur un rythme très lent;- al-trâna : un chant à rythme moins lent que celui d'al-ghazal, etcomposé sur des vers arabes ou persans;- al-furûdâsht : un chant léger, de plus en plus vif.Vers 1429, Ibn Ghaybî a ajouté un cinquième mouvement qu'il aappelé al-mustazâd (morceau ajouté). Ces cinq mouvements étaient à la foisinstrumentaux et vocaux."Cette forme de nûba fut délaissée à l'époque ottomane au 16 èmesiècle. Elle survivra apparemment dans le dawr (125), le qad et le tawshîh.(124) GUETTAT, op.cit., p. 122.(125) Un poème en langue dialectale, comprenant entre quatre et dix vers. Il se compose de deuxparties mesurées : le madhhab, une ouverture entièrement composée sur deux vers ou plus, et leghuçn qui est un développement semi composé ou improvisé sur le reste du texte. Parmi les pluscélèbres compositeurs et interprètes de dawr, citons `Abd-el-Hammûlî (1845-1901) et Muhammad`Oçmâm (1845-1901).