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Le répertoire musical de la confrérie religieuse al ... - E-Corpus

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44Muhammad <strong>al</strong>-`EUSH. Sa tante qui l'a pris en charge l'a encouragé à adhérerdans <strong>la</strong> tarîqa `Awâmriyya à <strong>la</strong> zâwiya <strong>de</strong> sîdî es-Septî où il a appris le<strong>répertoire</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> hadhra `awâmriyya et à jouer <strong>la</strong> zukra. Faisant connaissance<strong>de</strong> quelques musiciens, notamment ses voisins `Ali <strong>al</strong>-GHÛMA, joueur <strong>de</strong>fh<strong>al</strong>l qui lui a appris à jouer <strong>de</strong> cet instrument; et Muhammad FRÎKHAjoueur <strong>de</strong> târ qui lui a appris le mâlûf. <strong>Le</strong> shaykh BÛDAYYA a pu avoir unebonne formation en musique profane ce qui lui a permis <strong>de</strong> composerplusieurs ashghâl (sing. shghul) (47) et <strong>de</strong> jouer sur différents instruments(kurnîta (48), harmonium et zukra (49) avec presque tout les jawq(s) (50) <strong>de</strong>Sfax. Il a joué le mâlûf sur l’harmonium à l'époque où cet instrument aconnut un grand succès et a eu une p<strong>la</strong>ce dans l'orchestre c<strong>la</strong>ssique (premièremoitié du vingtième siècle).Devenu célèbre, le shaykh BÛDAYYA a fondé son propre jawq qui aeu beaucoup <strong>de</strong> succès auprès <strong>de</strong>s familles sfaxiennes. Ce jawq était lepremier à jouer un <strong>répertoire</strong> religieux dans une zâwiya. En effet, le shaykhBÛDAYYA apprenait tout le <strong>répertoire</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> tarîqa KARRÂRIYYA, sujet <strong>de</strong>notre recherche, et en a interprété quelques morceaux à <strong>la</strong> zukra et àl’harmonium, chose qui ne s'est jamais ré<strong>al</strong>isée auparavant.(47) Voir "le shghul" au troisième chapitre <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>uxième partie <strong>de</strong> ce travail, p.173.(48) La kurnîta: sorte <strong>de</strong> c<strong>la</strong>rinette, introduite en Tunisie par les turques. Cet instrument a joué unrôle important au sein <strong>de</strong>s fanfares et surtout au sein <strong>de</strong> l'orchestre rattaché à l'armée du Beyottoman. Voir SAKLI (Mourad), "<strong>la</strong> chanson tunisienne, an<strong>al</strong>yse technique et approchesociologique", Thèse <strong>de</strong> Doctorat, soutenue à Paris IV, <strong>la</strong> Sorbonne, 1994, p.187.(49) Nous reviendrons à ces instruments dans le quatrième chapitre <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>uxième partie.(50) <strong>Le</strong> terme jawq est utilisé pour désigner l'orchestre <strong>music<strong>al</strong></strong>. Apparu dès <strong>la</strong> fin du 19 ème siècle, ilse compose <strong>de</strong> trois à huit instrumentistes. Il englobe génér<strong>al</strong>ement: un pianoforte ou un harmonium,un violon, un `ûd tûnsî, une darbûka et un târ.

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