Le répertoire musical de la confrérie religieuse al ... - E-Corpus

79ta démarche et parle sur un ton modéré, car le plus détestable des cris est lebraiement de l'âne"(85), pour conclure que les voix agréables sont les plussouhaitables, approuvant ainsi la pratique du chant.Ce conflit se complique encore plus lorsque l'on se réfère à la sunna(l'ensemble des paroles (hadîth) et des actes du Prophète Muhammad), qui estla deuxième source de la sharî`a al-islâmiya. En effet, défenseurs etdétracteurs apportent des arguments appuyés sur des paroles ou des actes duProphète qui semblent confirmer aussi bien l'une ou l'autre de ces positions.Cependant, ils ne sont pas tous authentifiés, d'où une autre source dedissension.Pour notre propos, qui n'était pas d'entrer dans les détails de cettepolémique qui a fait couler beaucoup d'encre, nous avons jugé préférable deparler de la position de pondération d'al-GhAZÂLÎ (1058-1111). Il représentele courant soufi qui a essayé de concilier les deux parties adverses en adoptantune position intermédiaire faite de modération.1.2- La position d'al-GhAZÂLÎDans son traité Ihyâ' `ulûm ad-dîn (revivification des sciences de lareligion), qui constitue l'une des plus importantes références du soufisme, AbûHâmed al-GhAZÂLÎ, ne condamne pas la musique en elle-même, mais plutôtson association à d'autres comportements et situations qui sont interdits par lareligion islamique telles que l'absorption du vin et la déchéance morale. Il(85) Coran (XXXI, 18).