Le répertoire musical de la confrérie religieuse al ... - E-Corpus

84"un ensemble de disposition visant à la juste prononciation des phonèmes dutexte sacré et l'observance de règles rythmiques et phoniques particulières quine s'appliquent qu'au Coran " (91).Comme dans toute lecture du Coran, le muqri' commence toujours sarécitation par des formules obligatoires : "A`ûdhu bi-l-Lâhi mina-ch-chaytâner-rajîm"(Dieu me préserve de Satan), suivie immédiatement de : "Bismi-l-Lâhi-r-Rahmâni-r-Rahîm" (Au nom d'Allah le Miséricordieux); il doitobligatoirement finir sa récitation par "Çadaqa-l-Lâhu-l-`Adhîm" (Dieu estgrand, sa parole est Vérité).Du point de vue "musical", le tajwîd est purement vocal, il se fait ensolo, il est non mesuré; et le rythme est inspiré par la seule métrique du texte.Quant à la mélodie, elle se base sur l'un des maqâm (modes) de la musiqueprofane. Aucun instrument de musique ne peut l'accompagner car il rappelletrop le monde profane, et aucune sourate n'est associée à un maqâm ou à une"phrase musicale" déterminée (on peut entendre la même sourate, tantôt dansun maqâm, tantôt dans un autre). Le tajwîd est caractérisé par le lentdéroulement du "chant", les notes tenues très longtemps, le changement deregistre à la distance d'une octave, et enfin les silences extrêmement longsséparant les passages mélodiques au cours de l'exécution.Nous donnons ci-après la transcription d’un tajwîd de la même sourate (wadhdhuhâ)réalisé par le shaykh Abdel-Bâsset Abd-eççamad, le muqri’ le pluscélèbre dans le monde musulman.(91) LAGRANGE (Frédéric), Musiques d'Egypte, cité de la musique/actes du sud, 1996, p.54.