Le répertoire musical de la confrérie religieuse al ... - E-Corpus

173vraisemblablement, à son mouvement qui commence très rapide, partant d'unallegro modéré qui s'accélère peu à peu pour atteindre vers la fin, un prestoexorbitant. Cette rapidité ne va pas avec la nature du chant religieux.1.2 - Le shghulTout comme dans le mâlûf, il existe dans le répertoire de la tarîqa al-Karrâriyya, en plus de la nûba, d'autres formes de composition qui y ont étéintégrées. Ce sont des pièces complémentaires qui, bien qu'elles aient lamême structure que les muwashshahât qui forment la nûba al-Karrâriyya,s'en distinguent par une musique plus légère, et par l'utilisation des formulesrythmiques (awzân) n'appartenant pas à la structure générale de la nûba. Cespièces sont les ashghâl (ou shghullât, pluriel de shghul).Le shghul qui signifie "travail" ou "ouvrage", ou plutôt "chanttravaillé", est employé par les musiciens tunisiens pour désigner des piècesde chant particulièrement , soigneusement .Composés sur les paroles d'un poème à vers courts agencés en strophes, dugenre appelé tawshîh ou zajal, ces morceaux de chant sont composés sur unair de base que l'on a par des développements surchargés defioritures, et par des chantés sur des mélismes vocaux constituéspar des mots étrangers au texte poétique, qui n'ont aucun sens et qui ne sont