Le répertoire musical de la confrérie religieuse al ... - E-Corpus

356En écoutant cette "nouvelle version" de la nûba, nous remarquons que :- La présence excessive des instruments de percussion a marqué ladominance des rythmes au détriment de la mélodie et des paroles, ce qui afait perdre à la nûba non seulement son calme et sa sérénité, mais aussi -etsurtout- elle l'a éloignée de son objectif principal car, la musique dans cesmajâlis n'a jamais été un but en sois; elle n'était qu'un moyen pour rapprocheraux adeptes les paroles des muwashshahât d'Abû-l-Hassan al-KARRÂY quisont dans la majorité des prières au bon Dieu, et des panégyriques pour leProphète Muhammad.- L'introduction des phases instrumentales comme l'improvisation dela zukra au début du chant, a favorisé la domination de la musique audétriment de la parole; et surtout l'improvisation instrumentale -mélodique etrythmique – dite kharja (litt. : sortie), lors de laquelle le zakkâr peut sepermettre de changer le mode de la mélodie, mais doit y revenir à la fin avantde reprendre la mélodie principale; le drâbkî, quant à lui, se déchaîne et sepermet de d'exhiber ses talents en improvisant des combinaisons rythmiquessouvent très complexes, il est soutenu par les bnâdriyya qui jouent un rôlepurement métronomique et ne se permettent que rarement d'échapper à lamonotonie en exécutant en chœur des formules rythmiques simples etpréalablement connues par tous. Lors de cette improvisation, les wazzâna(batteurs) accélèrent le tempo d'une manière brusque pour un certain momentavant de ralentir aussi brusquement pour retrouver le tempo du départ. Cette