Le répertoire musical de la confrérie religieuse al ... - E-Corpus

135Plus tard elle sera remplacée, dans le Proche-Orient arabe, par la waçla (126),et en Turquie, par le fâçil. Les deux termes désignent un programme ou suitede morceaux formant un concert" (127).En Occident musulman, par contre, la nûba introduite en Andalousiepar le virtuose musicien Abû-l-Hassan `Ali ibn Nâfa`, surnommé Ziryâb (789- 857) (128), ne va pas cesser d'évoluer et va avoir un aspect nouveau. Elle apris la signification de manifestation musicale, basée sur une suite de piècesvocales et instrumentales, qui se succèdent dans un ordre allant du plus lentau plus vif. Elle se déroule, comme la nûba de l'Orient, sur quatre qitâ`(mouvements). Cependant, ces derniers sont nommés différemment etcomposés sur un même mode (tba`) : an-nashîd qui correspond au qawl de lanûba de l'Orient, une récitation modulée; al-basît, qui n'est autre que leghazal, chant à rythme très lent; al-muharrakât (sing. muharrak), quicorrespondent à at-trâna, c'est-à-dire un chant moins lent que le précédent, etenfin; al-ahzâj (sing. hazaj), ils correspondent à al-furûdasht, un chant leger,de plus en plus vif.(126) La waçla consiste en une suite instrumentale (bashraf et sammâ`î) et vocale renfermantsurtout des muwashshahât (sing. muwashshah), des azjâl (sing. zajal), et des qaçâ'id (sing. qaçîda).Ils sont tous composés sur un même mode (maqâm).(127) GUETTAT, op.cit., p. 122.(128) Ziryâb, chanteur célèbre à la cour du calife Hârûn ar-Rashîd, il quitta Bagdad à la suite d'unconflit avec son maître, le célèbre musicien de l'époque Abbasside, Ishâq al-mawçilî, pour allers'installer à Cordoue en Andalousie (Espagne), où il fonda sa propre école de musique et introduisitainsi dans.ce pays la tradition musicale de l'école arabe classique.