Le répertoire musical de la confrérie religieuse al ... - E-Corpus

361transitions et les arrêts (qaflât). Son rôle est assez semblable à celui du bâtondu chef dans les orchestres européens.2.4 Le violonDès le début du vingtième siècle, certains musiciens tunisiens,décidèrent de remplacer le rbâb par le violon qui a vite pris une placeimportante dans les différentes formations musicales pour sa meilleuretonalité, et aussi pour la possibilité qu’offre l’instrument d’interpréter lesdegrés fluctuants de l’échelle musicale arabe.Le violon est appelé kamanja (de l’expression al-kamâl jâ, laperfection est venue), ou jrâna (litt. ‘‘grenouille’’), il est probable cependantque le terme jrâna (typiquement maghrébin), provient du verbe jarra (tirer,traîner), faisant allusion au frottement de l’archet sur les cordes (191).La kamanja est accordée Ré 4 – Sol 3 – Ré 3 – Sol 2. Au début dusiècle dernier, il est souvent tenu verticalement sur le genou gauche, dans uneposition qui rappelle assurément celle du rbâb. A partir des années quarante,on revient définitivement à la position originelle (à la manière occidentale),mais tout en gardant l’accord à la « façon arabe ».(191) Voir GUETTAT (Mahmoud), La musique arabo-andalouse, L’empreinte du Maghreb, op.cit.,p. 340.