Le répertoire musical de la confrérie religieuse al ... - E-Corpus

69la banlieue de Sfax, ainsi que plusieurs maisons et locaux de commerce etd'artisanat à la médina. En 1885, ces rentes ont été fixées à 20.714 ryâls, etles dépenses à 10.090 ryâls, des dépenses destinées à l'entretien du local etsurtout au paiement des salaires des murîdîn qui s'occupent de la zâwiya etaux œuvres de bienfaisance. Il est à noter que les registres ne mentionnentpas les offrandes provenant des adeptes de la tarîqa et des gens procheshabitants la médina, en hommage à celui qui est considéré un saint qui veillesur la ville de Sfax, le shaykh Abû-l-Hassan al-KARRÂY.Le patrimoine ramassé par la tarîqa a été confisqué en 1956 par l'étattunisien après l'indépendance, grâce à une loi interdisant les biens hbuss,cette confiscation n'a pas empêché les adeptes de continuer leurs activitésjusqu'aux années soixante-dix grâce à la générosité des sfaxiens. De nosjours, le local sert de mosquée, et garde une importance très particulière dansl'esprit des habitants de la ville.4 - Une hiérarchie au sein de la confrérieLa confrérie (tarîqa) al-Karrâriyya peut être considérée comme unecontinuation et un prolongement de la tarîqa al-WAFA'IYYA (73) d'Egypte.Elle a joué un rôle considérable dans l'essor de la vie culturelle et religieuse.Elle prône la diffusion de l'éducation religieuse et prêche la conservation des(73) L'une des dérivés de la tarîqa Shâdhliyya, fondée par Muhammad WAFA' ISKANDARANI,mort en Egypte en 1358, disciple de l'un des grands shuyûkh (plur.de shaykh) de la tarîqa al-Shâdhliyya vecu au début du 13 ème siècle. Cf. CHA'RÂWI (`Abd el-wahâb), lawâqih al-anwâr fîtabaqât al-akhbâr, le Caire, 1869, tome 2, p. 149.