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statistique, théorie et gestion de portefeuille - Docs at ISFA

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7.2. Quelques familles <strong>de</strong> copules 185<br />

Par construction même, les copules <strong>de</strong> Stu<strong>de</strong>nt <strong>et</strong> la copule gaussienne sont très proches dans leur région<br />

centrale, <strong>et</strong> l’on observe que le domaine où ces <strong>de</strong>ux copules sont quasiment i<strong>de</strong>ntiques s’étend <strong>de</strong> plus<br />

en plus au fur <strong>et</strong> à mesure que le nombre <strong>de</strong> <strong>de</strong>grés <strong>de</strong> liberté <strong>de</strong> la copule <strong>de</strong> Stu<strong>de</strong>nt augmente. En<br />

conséquence, il est parfois délic<strong>at</strong> <strong>de</strong> les distinguer, même avec <strong>de</strong>s tests assez fins. Or, nous verrons plus<br />

loin en détail que la confusion entre ces <strong>de</strong>ux copules à <strong>de</strong>s conséquences importantes pour l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />

risques extrêmes.<br />

Enfin, signalons que ces copules présentent en outre l’intérêt d’être aisément synthétisables, ce qui est<br />

très utile en pr<strong>at</strong>ique pour la simul<strong>at</strong>ion numérique ou l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> scénarii. En eff<strong>et</strong>, il est facile <strong>de</strong> générer<br />

<strong>de</strong>s variables alé<strong>at</strong>oires gaussiennes ou <strong>de</strong> Stu<strong>de</strong>nt, ce qui, après un changement <strong>de</strong> variable (croissant),<br />

perm<strong>et</strong> d’obtenir les distributions marginales recherchées tout en conservant la copule inchangée.<br />

7.2.2 Les copules archimédiennes<br />

Les copules d’Archimè<strong>de</strong> revêtent un intérêt tout particulier dans la mesure où un très grand nombre <strong>de</strong><br />

copules appartiennent à c<strong>et</strong>te classe, qui <strong>de</strong> plus jouit d’un certain nombre <strong>de</strong> propriétés intéressantes. En<br />

outre, comme souligné par Frees <strong>et</strong> Val<strong>de</strong>z (1998), nombre <strong>de</strong> modèles - essentiellement issus du domaine<br />

<strong>de</strong> l’assurance - visant à rendre compte <strong>de</strong> la dépendance entre diverses sources <strong>de</strong> risques conduisent<br />

à <strong>de</strong>s copules archimédiennes. Une exception notable cependant est celle <strong>de</strong>s modèles à facteurs, qui<br />

jouent un rôle fondamental dans la <strong>de</strong>scription phénoménologique <strong>de</strong> l’interaction entre actifs financiers,<br />

<strong>et</strong> dont les copules archimédiennes ne suffisent à rendre compte.<br />

Avant d’aller plus loin, commençons par définir ce qu’est une copule archimédienne :<br />

DÉFINITION 4 (COPULE ARCHIMÉDIENNE)<br />

Soit ϕ une fonction continue, strictement décroissante <strong>de</strong> [0, 1] dans [0, ∞] <strong>et</strong> telle que ϕ(1) = 0. Soit<br />

ϕ [−1] le pseudo-inverse <strong>de</strong> ϕ :<br />

ϕ [−1] <br />

ϕ−1 (t), si 0 ≤ t ≤ ϕ(0) ,<br />

(t) =<br />

(7.6)<br />

0, si t ≥ ϕ(0) ,<br />

alors la fonction<br />

est une copule dite archimédienne <strong>de</strong> génér<strong>at</strong>eur ϕ.<br />

C(u, v) = ϕ [−1] (ϕ(u) + ϕ(v)) (7.7)<br />

On remarque donc que c<strong>et</strong>te classe <strong>de</strong> copules est particulièrement simple dans la mesure où toute la<br />

complexité <strong>de</strong> la structure <strong>de</strong> dépendance, décrite <strong>de</strong> manière générale par une fonction <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux (ou N)<br />

variables, est totalement contenue dans l’expression du génér<strong>at</strong>eur ϕ, qui n’est qu’une fonction d’une<br />

seule variable. On passe ainsi d’un problème multidimensionnel - <strong>et</strong> donc généralement délic<strong>at</strong> - à un<br />

problème unidimensionnel, <strong>et</strong> ainsi beaucoup plus simple.<br />

Parmi les nombreux membres <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te famille, citons par exemple la copule <strong>de</strong> Clayton :<br />

Cθ(u, v) = max u θ + v θ <br />

−1/θ<br />

− 1 , 0 , (7.8)<br />

mais aussi la copule <strong>de</strong> Gumbel, qui joue un rôle particulier pour la <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> la dépendance dans la<br />

<strong>théorie</strong> <strong>de</strong>s valeurs extrêmes :<br />

<br />

Cθ(u, v) = exp − (− ln u) θ + (− ln v) θ 1/θ <br />

, (7.9)

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