statistique, théorie et gestion de portefeuille - Docs at ISFA

A.4. Compétences acquises et enseignements personnels 499
émis l’idée de soutenir avant terme ce qui est apparu raisonnable à mes encadrants, qui en ont accepté le
principe. J’estimais alors avoir encore besoin de six mois pour terminer les projets en cours et quelques
mois pour rédiger le manuscrit de thèse. Sur ce point, la rédaction régulière d’articles au fur et à mesure
de l’avancée des travaux m’a grandement facilité la tâche. Au final les délais que je m’étais fixés ont
effectivement été tenus et j’ai soutenu au bout d’un peu plus de deux années de thèse.
A.3.3 Retombées scientifiques
Les retombées scientifiques ont été nombreuses et importantes. Les résultats obtenus nous ont notamment
permis d’isoler et de mieux comprendre certaines des origines des phénomènes extrêmes observés sur les
marchés financiers. Il nous a alors été possible d’établir, sur des bases théoriques solides, de nouvelles
mesures des risques extrêmes, qui ont en retour autorisé le développement concret de théories de portefeuille
prenant en compte ce type de risques, ce qui était l’objectif ultime de notre projet. Globalement,
tous les objectifs premiers ont été atteints et dans certains cas largement dépassés.
En outre, les retombées scientifiques du projet ont été rapides et régulières. En effet, très tôt les premiers
résultats sont apparus. Dès les quatre premiers mois, un article a été soumis. Puis, à partir de là, environ
un papier tous les deux ou trois mois était rédigé, si bien qu’après un peu plus de deux années de thèse,
six articles sont parus à la fois dans des journaux de physique et des revues de finance, et environ autant
sont soumis ou à paraître.
La régularité de publication tient avant tout à la diversification de mes thèmes de recherches. C’était le
principal intérêt d’avoir défini un cadre d’étude relativement large. Il est intéressant de remarquer que
sur les plus de dix papiers aujourd’hui produits, seul un quart était attendu, dans le sens où ils portent
de manière très directe sur des thèmes de recherche parfaitement identifiés dès le début de la thèse. Les
autres sont les fruits de la progression et des idées nouvelles qui sont apparues au fur et à mesure de
l’avancement des travaux.
Il est bien évident qu’une telle quantité de travail n’a pu être réalisée seul, et le nombre des publications
tient aussi aux collaborations – avec des partenaires publics mais aussi privés – qui se sont tissées tout
au long de ma thèse et qui se sont toutes révélées très fructueuses.
A.4 Compétences acquises et enseignements personnels
La thèse constitue pour moi une expérience riche d’enseignement. Sur le plan scientifique, elle m’a tout
d’abord permis d’appliquer les connaissances que j’avais acquises en physique théorique lors de ma
formation initiale (physique statistique, systèmes complexes et phénomènes critiques notamment). Ceci
a été pour moi le moyen de définitivement m’approprier ce savoir. J’ai aussi dû ponctuellement mettre à
jour et compléter ces connaissances lorsque mes recherches me conduisaient à aborder des thèmes que je
n’avais pas eu à considérer lors de mes études antérieures. Ceci fait qu’aujourd’hui je pense pouvoir dire
que je possède un niveau de connaissances élevées sur les méthodes employées en physique pour l’étude
des phénomènes critiques.
Par ailleurs, et c’est là où j’ai dû fournir l’effort le plus important, il m’a fallu acquérir la somme de
connaissances en théorie financière qui me faisait défaut (théorie de la décision et analyse du risque,
théories de portefeuille et modèles d’équilibre de marchés, pour ne citer que quelques exemples), ainsi
qu’en statistique et théorie des probabilités. Cet investissement a été long (et je ne le considère pas comme
totalement achevé), mais j’estime avoir acquis un bon niveau de compétences dans ces domaines. Pour
cela, j’ai – entre autre – participé à des écoles organisées par le CNRS. Celles-ci se sont révélées très