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statistique, théorie et gestion de portefeuille - Docs at ISFA

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7.3. Tests empiriques 187<br />

Y<br />

5<br />

4<br />

3<br />

2<br />

1<br />

0<br />

−1<br />

−2<br />

−3<br />

−4<br />

Copule Gaussienne<br />

−5<br />

−5 −4 −3 −2 −1 0<br />

X<br />

1 2 3 4 5<br />

Y<br />

5<br />

4<br />

3<br />

2<br />

1<br />

0<br />

−1<br />

−2<br />

−3<br />

−4<br />

Copule <strong>de</strong> Stu<strong>de</strong>nt<br />

−5<br />

−5 −4 −3 −2 −1 0<br />

X<br />

1 2 3 4 5<br />

FIG. 7.1 – Représent<strong>at</strong>ion <strong>de</strong>s réalis<strong>at</strong>ions <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux variables alé<strong>at</strong>oires dont les marginales sont gaussiennes<br />

<strong>et</strong> la copule est soit gaussienne (figure <strong>de</strong> gauche) soit <strong>de</strong> Stu<strong>de</strong>nt avec trois <strong>de</strong>grés <strong>de</strong> liberté<br />

(figure <strong>de</strong> droite), le coefficient <strong>de</strong> corrél<strong>at</strong>ion étant le même : ρ = 0.8.<br />

que la copule gaussienne est obtenue <strong>de</strong> manière n<strong>at</strong>urelle à partir du principe <strong>de</strong> maximum d’entropie 7 .<br />

En outre, c<strong>et</strong>te copule est sans doute la copule la plus simple <strong>de</strong> la classe <strong>de</strong>s copules elliptiques, puisqu’elle<br />

est entièrement spécifiée par son seul coefficient <strong>de</strong> corrél<strong>at</strong>ion <strong>et</strong> ne dépend donc que d’un seul<br />

paramètre, contrairement à la copule <strong>de</strong> Stu<strong>de</strong>nt, par exemple, qui est aussi fonction d’un certain nombre<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>grés <strong>de</strong> liberté. Ainsi, la copule gaussienne semble être un point <strong>de</strong> départ logique pour l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la<br />

dépendance entre actifs <strong>et</strong> nous avons donc choisi <strong>de</strong> tester sa capacité à rendre compte <strong>de</strong>s données (voir<br />

Malevergne <strong>et</strong> Sorn<strong>et</strong>te (2001b), présenté au chapitre suivant). Les tests ont été conduits sur différents<br />

types d’actifs : <strong>de</strong>s actions, <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong> change <strong>et</strong> <strong>de</strong>s m<strong>at</strong>ières premières (métaux). Pour ces <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rniers,<br />

la copule gaussienne ne semble pas une très bonne approxim<strong>at</strong>ion. En fait, pour les métaux, elle est<br />

quasi systém<strong>at</strong>iquement rej<strong>et</strong>ée, tandis que pour les monnaies la situ<strong>at</strong>ion est plus complexe. Il semble<br />

en eff<strong>et</strong> que pour les monnaies pour lesquelles n’existe pas <strong>de</strong> mécanisme <strong>de</strong> régul<strong>at</strong>ion <strong>de</strong> la parité l’hypothèse<br />

<strong>de</strong> copule gaussienne soit raisonnable alors que dans le cas contraire (cf. les monnaies <strong>de</strong>s pays<br />

membres du SME) c<strong>et</strong>te hypothèse est fortement rej<strong>et</strong>ée, ce qui, somme toute, est parfaitement cohérent.<br />

Pour ce qui est <strong>de</strong>s actions, la copule gaussienne semble fournir une bonne approxim<strong>at</strong>ion, y compris<br />

pour <strong>de</strong>s actions appartenant à un même secteur d’activité.<br />

D’autres tests paramétriques ont été menés par Klugman <strong>et</strong> Parsa (1999) sur <strong>de</strong>s données touchant aux<br />

domaines <strong>de</strong> l’assurance, où il semble que la famille <strong>de</strong>s copules <strong>de</strong> Frank soient à même <strong>de</strong> rendre<br />

compte <strong>de</strong> la dépendance pour ce genre <strong>de</strong> données. P<strong>at</strong>ton (2001) s’est quant à lui intéressé plus en<br />

détail à la dépendance entre taux <strong>de</strong> change, <strong>et</strong> conclut que la copule gaussienne n’est pas la mieux<br />

adaptée. Au contraire, la copule <strong>de</strong> Clayton fournit une meilleure <strong>de</strong>scription <strong>de</strong>s données.<br />

En fait, une <strong>de</strong>s limites <strong>de</strong>s tests que nous avons conduits sur les copules gaussiennes est <strong>de</strong> ne pas<br />

pouvoir distinguer une copule <strong>de</strong> Stu<strong>de</strong>nt d’une copule gaussienne dès lors que le nombre <strong>de</strong> <strong>de</strong>grés<br />

<strong>de</strong> liberté <strong>de</strong> celle-là <strong>de</strong>vient trop grand. Typiquement, lorsque le nombre <strong>de</strong> <strong>de</strong>grés <strong>de</strong> liberté dépasse<br />

quinze ou vingt, les tests que nous avons utilisés ne sont plus capables <strong>de</strong> distinguer entre ces <strong>de</strong>ux types<br />

<strong>de</strong> copules. Ceci n’est pas très grave tant que l’on ne s’occupe que <strong>de</strong>s événements “normaux” <strong>et</strong> pas <strong>de</strong>s<br />

événements extrêmes. En eff<strong>et</strong>, comme nous l’avons déjà signalé, les copules <strong>de</strong> Stu<strong>de</strong>nt <strong>et</strong> les copules<br />

gaussiennes sont très semblables dans leur cœur, <strong>et</strong> ce n’est que lorsque l’on s’en éloigne que l’on <strong>de</strong>vient<br />

7 Pour d’autres exemples <strong>de</strong> détermin<strong>at</strong>ion <strong>de</strong> distributions à l’ai<strong>de</strong> du principe <strong>de</strong> maximum d’entropie, voir notamment<br />

Rockinger <strong>et</strong> Jon<strong>de</strong>au (2002)

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