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statistique, théorie et gestion de portefeuille - Docs at ISFA

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Chapitre 1<br />

Faits stylisés <strong>de</strong>s rentabilités boursières<br />

L’obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> ce chapitre est <strong>de</strong> présenter les principaux faits stylisés <strong>de</strong>s ren<strong>de</strong>ments boursiers, d’en discuter<br />

la pertinence vis-à-vis <strong>de</strong>s grands principes <strong>de</strong> la finance ou <strong>de</strong> certains modèles phénoménologiques,<br />

mais aussi <strong>de</strong> rem<strong>et</strong>tre en cause ou généraliser certains résult<strong>at</strong>s considérés comme acquis <strong>et</strong> bien établis<br />

alors même que d’autres caractéristiques toutes aussi réalistes semblent <strong>de</strong>voir être mises à jour.<br />

Par fait stylisé nous désignons toute caractéristique commune <strong>de</strong>s séries temporelles issues <strong>de</strong>s marchés<br />

financiers. Ainsi donc, nous ne nous intéressons pas à une étu<strong>de</strong> événementielle <strong>de</strong>s marchés, étu<strong>de</strong><br />

où l’on cherche à expliquer le mouvement <strong>de</strong>s cours par l’arrivée <strong>de</strong> telle ou telle inform<strong>at</strong>ion, mais<br />

plutôt à une approche <strong>st<strong>at</strong>istique</strong> dont le but est d’i<strong>de</strong>ntifier <strong>et</strong> d’isoler les traits communs <strong>de</strong>s séries<br />

temporelles issues <strong>de</strong>s cours <strong>de</strong>s actifs financiers. En écrivant cela, nous ne cherchons pas à opposer ces<br />

<strong>de</strong>ux approches, qui n’ont rien d’antinomiques, <strong>et</strong> peuvent même se révéler complémentaires comme<br />

nous le verrons à la fin <strong>de</strong> ce chapitre.<br />

L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s faits stylisés repose sur les données fournies par les séries temporelles <strong>de</strong>s prix d’actifs<br />

financiers <strong>et</strong> <strong>de</strong> leurs ren<strong>de</strong>ments. Dans la suite, nous définirons par Pt le prix d’un actif à l’instant t <strong>et</strong><br />

Pt+1 le prix <strong>de</strong> c<strong>et</strong> actif à l’instant t + ∆t, où ∆t désigne l’unité <strong>de</strong> temps considérée, qui peut aussi bien<br />

être la minute que la journée ou le mois. Le ren<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> l’actif à l’instant t sera quant à lui noté rt <strong>et</strong><br />

défini par<br />

rt = ln Pt<br />

Pt−1<br />

Pt − Pt−1<br />

, (1.1)<br />

Pt−1<br />

qui est en toute rigueur le ren<strong>de</strong>ment logarithmique mais diffère peu du ren<strong>de</strong>ment traditionnel tant que<br />

celui-ci <strong>de</strong>meure très p<strong>et</strong>it <strong>de</strong>vant un. La différence essentielle vient <strong>de</strong> ce que le ren<strong>de</strong>ment traditionnel<br />

est borné inférieurement par moins un, tandis que le ren<strong>de</strong>ment logarithmique est définie sur la droite<br />

réelle toute entière, ce qui constitue une distinction importante pour la détermin<strong>at</strong>ion <strong>de</strong> la distribution<br />

marginale <strong>de</strong>s ren<strong>de</strong>ments. De plus, dans ces conditions le logarithme du prix ln Pt suit un procesus dont<br />

les incréments sont donnés par les ren<strong>de</strong>ments rt.<br />

Une question cruciale se pose alors, à savoir celle <strong>de</strong> la st<strong>at</strong>ionnarité <strong>de</strong>s données sur lesquelles se basent<br />

les étu<strong>de</strong>s <strong>st<strong>at</strong>istique</strong>s. L’hypothèse <strong>de</strong> la st<strong>at</strong>ionnarité <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong>s actifs est évi<strong>de</strong>mment à rej<strong>et</strong>er, puisque<br />

ces <strong>de</strong>rniers dérivent d’un processus intégré, comme le traduit l’équ<strong>at</strong>ion (1.1). En revanche, hypothèse <strong>de</strong><br />

st<strong>at</strong>ionnarité semble beaucoup plus acceptable pour les séries <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ments <strong>et</strong> est très souvent faite, car<br />

nécessaire à l’analyse <strong>st<strong>at</strong>istique</strong> <strong>de</strong>s données 1 , même s’il nous faut reconnaitre qu’elle est parfois suj<strong>et</strong>te<br />

à caution. En eff<strong>et</strong>, certaines étu<strong>de</strong>s auxquelles nous feront référence dans la suite ont été menées sur <strong>de</strong>s<br />

1 Dans le cas <strong>de</strong> séries non st<strong>at</strong>ionnaires, l’étu<strong>de</strong> reste dans une certaine mesure possible, mais fait appel à <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s plus<br />

complexes <strong>et</strong> dont l’emploi n’est valable que dans le cadre <strong>de</strong> modèles plus ou moins spécifiques (Gouriéroux <strong>et</strong> Jasiak 2001)<br />

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