25.06.2013 Views

statistique, théorie et gestion de portefeuille - Docs at ISFA

statistique, théorie et gestion de portefeuille - Docs at ISFA

statistique, théorie et gestion de portefeuille - Docs at ISFA

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

492 Conclusion<br />

financiers, <strong>et</strong> perm<strong>et</strong> une meilleure compréhension <strong>de</strong> l’incorpor<strong>at</strong>ion du flux d’inform<strong>at</strong>ion dans le prix<br />

<strong>de</strong>s actifs, ce qui présente un grand intérêt pour la prédiction <strong>de</strong> la vol<strong>at</strong>ilité, par exemple, mais aussi pour<br />

la <strong>gestion</strong> <strong>de</strong> scenarii perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> mieux appréhen<strong>de</strong>r l’impact <strong>de</strong> telle ou telle nouvelle sur l’évolution<br />

du prix futur d’un actif <strong>et</strong> notamment la durée <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> fortes turbulences ou <strong>de</strong> calme anormal<br />

<strong>de</strong>s marchés. Notons toutefois qu’il conviendra d’améliorer c<strong>et</strong>te <strong>de</strong>scription par la prise en compte <strong>de</strong><br />

l’asymétrie entre fluctu<strong>at</strong>ions à la hausse <strong>et</strong> à la baisse (eff<strong>et</strong> <strong>de</strong> levier) qui a été totalement négligée<br />

jusqu’ici.<br />

Pour synthétiser ces <strong>de</strong>ux premiers points, <strong>et</strong> essayer <strong>de</strong> percer certains <strong>de</strong>s mécanismes microscopiques<br />

perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> les justifier, nous nous sommes intéressés aux modèles d’agents en interaction. Ceci avait<br />

pour but d’intégrer les comportements non totalement r<strong>at</strong>ionnels <strong>de</strong>s acteurs économiques afin <strong>de</strong> comprendre<br />

comment - en dépit <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te r<strong>at</strong>ionnalité limitée - peut émerger une structure <strong>de</strong> marché la plupart<br />

du temps efficiente, mais aussi pourquoi <strong>et</strong> comment les marchés s’écartent parfois violemment<br />

<strong>de</strong> c<strong>et</strong>te structure efficiente. Dans c<strong>et</strong>te étu<strong>de</strong>, nous avons mis en exergue l’importance <strong>de</strong>s comportements<br />

mimétiques <strong>et</strong> antagonistes entre agents afin <strong>de</strong> préciser leur rôle dans l’émergence <strong>et</strong> l’explosion<br />

<strong>de</strong>s bulles spécul<strong>at</strong>ives. Là encore, c<strong>et</strong>te approche offre une possibilité <strong>de</strong> simuler certaines phases <strong>de</strong><br />

marchés <strong>et</strong> fournit un moyen <strong>de</strong> mieux anticiper les risques à venir.<br />

Une <strong>de</strong>s limites actuelles <strong>de</strong>s modèles d’agents en interaction est <strong>de</strong> se concentrer uniquement sur la<br />

modélis<strong>at</strong>ion <strong>de</strong> marchés où un seul actif (plus éventuellement un actif sans risque) peut être échangé.<br />

Nous avons, nous aussi, choisi <strong>de</strong> suivre c<strong>et</strong>te voie pour <strong>de</strong>s raisons <strong>de</strong> simplicité. En eff<strong>et</strong>, à partir<br />

du moment où l’on considère un marché doté <strong>de</strong> plusieurs actifs, il convient <strong>de</strong> donner aux agents les<br />

moyens <strong>de</strong> choisir entre les divers actifs <strong>et</strong> donc d’introduire une fonction d’utilité - a priori différente<br />

- pour chaque agent, ce qui pose quelques difficultés, au premier rang <strong>de</strong>squelles, comme souligné au<br />

chapitre 10, le choix <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te fonction. Il nous semble clair qu’une <strong>de</strong>s évolutions futures <strong>de</strong>s modèles<br />

d’agents en interaction <strong>de</strong>vra apporter <strong>de</strong>s réponses à ce problème qui à notre avis constitue l’une <strong>de</strong>s<br />

toutes prochaines évolutions à apporter à ce type <strong>de</strong> modélis<strong>at</strong>ion.<br />

Le troisième point que nous avons abordé concernait la <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> la dépendance entre les actifs. Nous<br />

avons pour cela commencé par essayer <strong>de</strong> déterminer <strong>de</strong> manière globale la structure <strong>de</strong> dépendance<br />

en tentant d’estimer la copule <strong>de</strong>s ren<strong>de</strong>ments <strong>de</strong>s actifs financiers. Nous avons pu conclure que pour<br />

<strong>de</strong>s ren<strong>de</strong>ments modérés, une copule gaussienne semblait tout à fait à même <strong>de</strong> rendre compte <strong>de</strong> leur<br />

dépendance, mais risquait <strong>de</strong> sous-estimer les dépendances extrêmes. Pour confirmer c<strong>et</strong>te hypothèse,<br />

nous avons voulu estimer le coefficient <strong>de</strong> dépendance <strong>de</strong> queue, qui mesure la propension <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />

actifs financiers à subir ensemble <strong>de</strong> grands mouvements. La difficulté à estimer <strong>de</strong> manière directe c<strong>et</strong>te<br />

quantité nous a d’abord conduit à la calculer théoriquement en nous appuyant sur une <strong>de</strong>scription <strong>de</strong>s<br />

fluctu<strong>at</strong>ions <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong>s actifs à l’ai<strong>de</strong> d’un modèle à facteur. Puis, <strong>de</strong> la calibr<strong>at</strong>ion <strong>de</strong>s paramètres <strong>de</strong> ce<br />

modèle, nous avons pu déduire la valeur du coefficient <strong>de</strong> dépendance <strong>de</strong> queue pour chaque pair d’actifs.<br />

Ceci a alors confirmé l’inadéqu<strong>at</strong>ion <strong>de</strong> la copule gaussienne à décrire la dépendance entre les gran<strong>de</strong>s<br />

vari<strong>at</strong>ions <strong>de</strong>s cours.<br />

C<strong>et</strong>te étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>vra être poursuivie, car nous n’avons pas pu trouver <strong>de</strong> copule réellement s<strong>at</strong>isfaisante<br />

quant à la <strong>de</strong>scription complète <strong>de</strong> la dépendance entre actifs. Si nous sommes désormais convaincus qu’il<br />

existe une dépendance <strong>de</strong> queue entre les actifs, il reste néanmoins à essayer <strong>de</strong> déterminer quelle copule<br />

est la mieux adaptée pour rendre compte <strong>de</strong> la structure <strong>de</strong> dépendance extrême entre les actifs. Ceci<br />

est important car, comme nous l’avons déjà signalé, les paramètres intervenant dans la représent<strong>at</strong>ion<br />

paramétrique <strong>de</strong> la copule perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> résumer toute la dépendance <strong>de</strong> la même manière que le coefficient<br />

<strong>de</strong> corrél<strong>at</strong>ion capture complètement la dépendance pour une distribution multivariée gaussienne.<br />

Ces paramètres constituent, à notre avis, les “bonnes variables” qu’il convient <strong>de</strong> rechercher afin <strong>de</strong> nous<br />

perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> modéliser à l’échelle macroscopique le comportement <strong>de</strong>s actifs <strong>et</strong> notamment la rel<strong>at</strong>ion<br />

entre risque <strong>et</strong> ren<strong>de</strong>ment. Que l’on pense au lien existant entre le coefficient <strong>de</strong> corrél<strong>at</strong>ion <strong>et</strong> la variance

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!