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statistique, théorie et gestion de portefeuille - Docs at ISFA

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7.4. Conclusion 189<br />

fins plus appliquées. Cela perm<strong>et</strong> notamment <strong>de</strong> réaliser <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> sensibilité, ou <strong>de</strong> simuler <strong>de</strong>s<br />

variables alé<strong>at</strong>oires ayant la même copule que celle qui a été estimée (Embrechts <strong>et</strong> al. 2002). Cependant,<br />

c<strong>et</strong> avantage est en même temps le principal défaut <strong>de</strong> ces métho<strong>de</strong>s. En eff<strong>et</strong>, on peut montrer très<br />

simplement (Durrleman <strong>et</strong> al. 2000) que toute copule dérivable dans le voisinage du point (1, 1) (ou du<br />

point (0, 0)) n’adm<strong>et</strong> pas <strong>de</strong> dépendance <strong>de</strong> queue. En eff<strong>et</strong>, il est nécessaire que la copule ne soit pas<br />

dérivable au voisinage <strong>de</strong> (1, 1) pour que λ soit non nul 8 .<br />

Ainsi, les métho<strong>de</strong>s d’estim<strong>at</strong>ion non paramétriques <strong>de</strong> la copule que nous venons <strong>de</strong> mentionner souffrent<br />

toutes du même défaut : négliger les événements extrêmes concomitants. Nous avons cherché<br />

d’autres métho<strong>de</strong>s d’estim<strong>at</strong>ion <strong>de</strong>s copules qui ne pâtissent pas <strong>de</strong> ce problème, mais nos recherches<br />

se sont révélées infructueuses. Aussi avons-nous choisi d’<strong>at</strong>taquer le problème <strong>de</strong> l’estim<strong>at</strong>ion <strong>de</strong> la<br />

dépendance <strong>de</strong> queue <strong>de</strong> manière directe. En eff<strong>et</strong>, cela nous est apparu être le seul moyen <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>r<br />

si la copule gaussienne, qui est une bonne approxim<strong>at</strong>ion dans le cœur, <strong>de</strong>meurait s<strong>at</strong>isfaisante dans les<br />

extrêmes ou bien s’il valait mieux considérer les copules <strong>de</strong> Stu<strong>de</strong>nt, dont nous avons rappelé qu’elles<br />

étaient très proches <strong>de</strong> la copule gaussienne dans la région centrale mais qu’elles conduisaient à <strong>de</strong>s<br />

réalis<strong>at</strong>ions extrêmes pouvant se produirent simultanément.<br />

7.4 Conclusion<br />

Les copules fournissent le moyen le plus simple, le plus compl<strong>et</strong> <strong>et</strong> le plus n<strong>at</strong>urel <strong>de</strong> décrire <strong>et</strong> <strong>de</strong> mesurer<br />

la dépendance entre plusieurs variables alé<strong>at</strong>oires. Parmi la très gran<strong>de</strong> variété <strong>de</strong> copules, quelques<br />

familles présentent un intérêt particulier pour la modélis<strong>at</strong>ion <strong>de</strong>s interactions entre actifs financiers,<br />

comme par exemple la famille <strong>de</strong>s copules elliptiques, dont les copules gaussiennes <strong>et</strong> les copules <strong>de</strong><br />

Stu<strong>de</strong>nt sont les exemples les plus célèbres, mais aussi la famille <strong>de</strong>s copules archimédiennes. Le rôle<br />

prépondérant <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux familles vient du fait qu’elles peuvent être reliées simplement à <strong>de</strong>s modèles<br />

phénoménologiques standards en sciences financières (ou actuarielles).<br />

Ceci nous a incité à tenter d’estimer la copule décrivant l’interaction entre actifs financiers. Il nous est<br />

apparu que la copule gaussienne pouvait être un bon candid<strong>at</strong>, ce que nos tests ont confirmé, du moins<br />

pour ce qui est <strong>de</strong>s actions. Cependant, une forte incertitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>meure sur le fait <strong>de</strong> savoir si une copule<br />

<strong>de</strong> Stu<strong>de</strong>nt avec un nombre <strong>de</strong> <strong>de</strong>grés <strong>de</strong> liberté élevés ne serait pas mieux adaptée. Tout l’enjeu <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te<br />

question est <strong>de</strong> savoir si les extrêmes ont tendance à se produire <strong>de</strong> manière simultanée pour les divers<br />

actifs ou indépendamment, point crucial pour la <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s risques <strong>et</strong> la str<strong>at</strong>égie à m<strong>et</strong>tre en œuvre pour<br />

les diversifier. Ceci n’ayant pas pu être résolu par une approche globale, nous allons <strong>de</strong>voir trouver une<br />

métho<strong>de</strong> perm<strong>et</strong>tant l’estim<strong>at</strong>ion directe <strong>de</strong> la dépendance <strong>de</strong> queue, ce qui sera l’obj<strong>et</strong> du chapitre 9.<br />

8 Notons au passage que c<strong>et</strong>te condition nécessaire n’est cependant pas suffisante comme le prouve l’exemple <strong>de</strong> la copule<br />

gaussienne qui ne présente pas <strong>de</strong> dépendance <strong>de</strong> queue, mais n’en est pas pour autant dérivable en (1, 1).

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