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statistique, théorie et gestion de portefeuille - Docs at ISFA

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10.3. Les mesures <strong>de</strong> fluctu<strong>at</strong>ions 359<br />

Pour prendre en compte le risque <strong>de</strong> liquidité, He<strong>at</strong>h (2000) <strong>et</strong> Föllmer <strong>et</strong> Schied (2002a) proposent<br />

<strong>de</strong> rej<strong>et</strong>er l’axiome d’homogénéité. Moyennant cela, ils définissent un nouvel ensemble <strong>de</strong> mesures <strong>de</strong><br />

risque dites convexes, qui englobent les mesures <strong>de</strong> risque cohérentes, <strong>et</strong> pour lesquelles ils donnent un<br />

théorème <strong>de</strong> représent<strong>at</strong>ion :<br />

THÉORÈME 4 (REPRÉSENTATION DES MESURES DE RISQUE CONVEXES)<br />

Une mesure <strong>de</strong> risque ρ est convexe si <strong>et</strong> seulement si il existe une famille Q <strong>de</strong> mesures <strong>de</strong> probabilité<br />

sur l’espace <strong>de</strong>s ét<strong>at</strong>s <strong>de</strong> la n<strong>at</strong>ure <strong>et</strong> une fonctionnelle α sur Q telle que :<br />

où la fonctionnelle α est donnée par<br />

<strong>et</strong><br />

ρ(X) = sup<br />

Q∈Q<br />

α(Q) = sup<br />

X∈Aρ<br />

(EQ [−X] − α(Q)) , (10.40)<br />

EQ[−X], (10.41)<br />

Aρ = {X ∈ G | ρ(X) ≤ 0} . (10.42)<br />

Dans l’énoncé du théorème, nous avons omis le facteur d’actualis<strong>at</strong>ion, afin d’alléger l’écriture, mais il<br />

peut être réintroduit <strong>de</strong> manière évi<strong>de</strong>nte.<br />

Ici encore, comme souligné par Föllmer <strong>et</strong> Schied (2002b), le lien avec la <strong>théorie</strong> <strong>de</strong> la décision dans<br />

l’incertain est immédi<strong>at</strong>, <strong>et</strong> perm<strong>et</strong> d’ancrer ces mesures <strong>de</strong> risque convexes dans la <strong>théorie</strong> <strong>de</strong> l’utilité <strong>et</strong><br />

ainsi <strong>de</strong> leur donner un sens économique très n<strong>et</strong>. Cependant, nous avons vu que c<strong>et</strong>te <strong>théorie</strong> conduisait<br />

à prendre <strong>de</strong>s décisions extrêmement pessismistes puisqu’elle ne r<strong>et</strong>ient que l’utilité minimale que peut<br />

r<strong>et</strong>irer un agent étant donné l’ensemble <strong>de</strong>s situ<strong>at</strong>ions qu’il considère. Ce même pessimisme excessif<br />

affecte les mesures <strong>de</strong> risque convexes (<strong>et</strong> donc cohérentes) puisque là aussi, le <strong>gestion</strong>naire n’est sensible<br />

qu’à la plus gran<strong>de</strong> perte qu’il peut subir.<br />

Enfin, il convient <strong>de</strong> signaler que la mesure du risque en terme <strong>de</strong> capital économique <strong>de</strong>meure insuffisante.<br />

Certes elle garantit, avec un certain niveau <strong>de</strong> confiance déterminé, que le <strong>portefeuille</strong> ou l’entreprise<br />

évitera la ruine, ce qui est fondamental du point <strong>de</strong> vue du régul<strong>at</strong>eur, mais si l’on se place du<br />

point <strong>de</strong> vue du <strong>gestion</strong>naire <strong>de</strong> fond ou d’un éventuel investisseur, cela ne suffit pas. Il faut aussi être<br />

capable <strong>de</strong> mesurer les fluctu<strong>at</strong>ions autour <strong>de</strong> l’objectif <strong>de</strong> rentabilité fixé, c’est-à-dire <strong>de</strong> la richesse du<br />

<strong>portefeuille</strong> autour <strong>de</strong> la richesse espérée (ou richesse moyenne). En eff<strong>et</strong>, la qualité d’un <strong>portefeuille</strong> se<br />

juge aussi à la régularité <strong>de</strong> ses performances.<br />

10.3 Les mesures <strong>de</strong> fluctu<strong>at</strong>ions<br />

Comme nous venons <strong>de</strong> l’exposer, la mesure du risque en terme <strong>de</strong> capital économique, pour nécessaire<br />

qu’elle soit - elle constitue en fait la première <strong>de</strong>s exigences - ne suffit cependant pas. Il semble en<br />

eff<strong>et</strong> tout-à-fait souhaitable <strong>de</strong> pouvoir mesurer les fluctu<strong>at</strong>ions d’un actif ou d’un portfeuille autour<br />

<strong>de</strong> sa valeur moyenne ou plus généralement autour d’un objectif <strong>de</strong> rentabilité préalablement établi.<br />

Les qualités du <strong>portefeuille</strong> seront alors d’autant meilleures que les fluctu<strong>at</strong>ions seront plus p<strong>et</strong>ites. Il<br />

convient donc <strong>de</strong> rechercher les propriétés minimales que doit s<strong>at</strong>isfaire une mesure <strong>de</strong> fluctu<strong>at</strong>ion ρ.<br />

Ceci est exposé dans Malevergne <strong>et</strong> Sorn<strong>et</strong>te (2002c) que nous présenterons au chapitre 14 section 1.2,<br />

<strong>et</strong> dont nous donnons ici un résumé.<br />

En premier lieu, nous requèrons qu’une mesure <strong>de</strong> fluctu<strong>at</strong>ion soit positive :

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