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statistique, théorie et gestion de portefeuille - Docs at ISFA

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186 7. Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la dépendance à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>s copules<br />

ou encore la copule <strong>de</strong> Frank :<br />

Cθ(u, v) = − 1<br />

θ ln<br />

<br />

1 + (e−θu − 1)(e−θv − 1)<br />

e−θ <br />

. (7.10)<br />

− 1<br />

Notons que les copules gaussiennes ou <strong>de</strong> Stu<strong>de</strong>nt ne font pas partie <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te famille. En fait, on peut<br />

montrer que toutes les copules archimédiennes sont d’une part associ<strong>at</strong>ives 6 , ce que clairement les copules<br />

gaussiennes <strong>et</strong> <strong>de</strong> Stu<strong>de</strong>nt ne s<strong>at</strong>isfont pas, <strong>et</strong> d’autre part leurs valeurs sur la première bissectrice<br />

vérifient C(u, u) < u pour tout u ∈]0, 1[. Réciproquement, on peut démontrer que (Nelsen 1998) toute<br />

copule possédant ces <strong>de</strong>ux propriétés est archimédienne, ce qui donne une idée <strong>de</strong> la généralité <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te<br />

famille.<br />

Enfin, précisons que Juri <strong>et</strong> Wüthrich (2002) ont établi, pour c<strong>et</strong>te classe <strong>de</strong> copules, un théorème limite<br />

équivalent au théorème <strong>de</strong> Gne<strong>de</strong>nko - Pikand - Balkema - <strong>de</strong> Haan (Embrechts <strong>et</strong> al. 1997, par exemple),<br />

montrant la convergence vers la copule <strong>de</strong> Clayton (7.8) <strong>de</strong> la copule <strong>de</strong> la distribution <strong>de</strong>s excé<strong>de</strong>nts <strong>de</strong><br />

plusieurs variables alé<strong>at</strong>oires au-<strong>de</strong>ssus d’un seuil, quand celui-ci tend vers l’infini. Ainsi, la copule <strong>de</strong><br />

Clayton joue un rôle similaire (en dimension N) à celui <strong>de</strong>s distributions <strong>de</strong> Par<strong>et</strong>o généralisées (un<br />

dimension un). Ceci est particulièrement intéressant lorsque l’on s’intéresse à la <strong>st<strong>at</strong>istique</strong> multivariée<br />

<strong>de</strong>s extrêmes.<br />

7.3 Tests empiriques<br />

Les tests empiriques visent à déterminer la n<strong>at</strong>ure <strong>de</strong> la copule perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> décrire la structure <strong>de</strong><br />

dépendance entre <strong>de</strong>ux actifs <strong>et</strong> peuvent être soit paramétriques soit non paramétriques. C<strong>et</strong>te <strong>de</strong>rnière<br />

métho<strong>de</strong> est bien évi<strong>de</strong>mment beaucoup plus générale puisqu’elle ne requière pas le choix d’un modèle<br />

a priori, <strong>et</strong> n’est donc pas suj<strong>et</strong>te à l’erreur <strong>de</strong> spécific<strong>at</strong>ion. Cependant, si le modèle est correctement<br />

spécifié, l’estim<strong>at</strong>ion paramétrique est beaucoup plus précise. De plus, le p<strong>et</strong>it nombre <strong>de</strong> paramètres intervenant<br />

dans la <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> la copule sélectionnée apparaît alors comme l’ensemble <strong>de</strong>s paramètres<br />

pertinents pour résumer les propriétés <strong>de</strong> dépendance entre actifs. Que l’on pense, par exemple, à la<br />

représent<strong>at</strong>ion gaussienne (ou plus généralement à toute représent<strong>at</strong>ion en terme <strong>de</strong> distribution elliptique)<br />

dont la dépendance est complètement capturée par le coefficient <strong>de</strong> corrél<strong>at</strong>ion linéaire. Ainsi, ces<br />

paramètres vont pouvoir jouer un rôle particulier <strong>et</strong> il est tentant <strong>de</strong> les interpréter comme <strong>de</strong>s variables<br />

macroscopiques (ou phénoménologiques) synthétisant l’ensemble <strong>de</strong>s interactions microscopiques entre<br />

les agents économiques dont résulte la dépendance observée. Or, l’i<strong>de</strong>ntific<strong>at</strong>ion <strong>de</strong>s “ bonnes variables”<br />

est la première étape <strong>de</strong> la construction <strong>de</strong> modèles dont on peut espérer qu’ils seront mieux à même <strong>de</strong><br />

rendre compte <strong>de</strong>s phénomènes observés. L’intérêt <strong>de</strong> l’estim<strong>at</strong>ion paramétrique est donc grand <strong>et</strong> c’est<br />

pour cela que nous nous sommes tout particulièrement focalisés sur c<strong>et</strong>te approche.<br />

7.3.1 Tests paramétriques<br />

Le paradigme gaussien a longtemps été en vigueur en finance. Certes, l’on a vu que les distributions<br />

marginales ne sauraient être modélisées par <strong>de</strong>s distributions gaussiennes dont les queues sont trop fines<br />

pour rendre compte <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s dévi<strong>at</strong>ions observées sur les distributions <strong>de</strong>s ren<strong>de</strong>ments, mais a priori,<br />

la structure <strong>de</strong> dépendance entre <strong>de</strong>ux actifs étant fort peu connue, rien ne perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> rej<strong>et</strong>er le fait que la<br />

copule gaussienne soit à même <strong>de</strong> décrire correctement c<strong>et</strong>te structure <strong>de</strong> dépendance. De plus, suivant<br />

une idée initialement développée par Karlen (1998) <strong>et</strong> Sorn<strong>et</strong>te, Simon<strong>et</strong>ti <strong>et</strong> An<strong>de</strong>rsen (2000), il apparaît<br />

6 Une copule est associ<strong>at</strong>ive si C(u, C(v, w)) = C(C(u, v), w).

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