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sur les mots guerre civile au nepal - Népal Sherpa Sig

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usses ? Une élite s’est groupée dans une nomenklatura qui a façonné un peuple de<br />

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fainéants qui ont conduit le pays à la faillite.<br />

Mes critiques d’une g<strong>au</strong>che rose-champagne, invertébrée, sournoisement ralliée <strong>au</strong><br />

capitalisme, ont fait croire à certains que j’avais des idées de droite. Il est vrai que<br />

d’<strong>au</strong>tres ont prétendu que j’étais anarchiste, d’<strong>au</strong>tres que j’étais bouddhiste, d’<strong>au</strong>tres<br />

enfin que j’étais franc-maçon ! Mon Buddha : des idées de droite ! Anarchiste ! Francmaçon<br />

! Pourtant je pense toujours, malgré <strong>les</strong> idées qui sont <strong>au</strong>jourd’hui <strong>les</strong> miennes,<br />

qu’il y a une droite estimable. Ce n’est certes pas celle qui gouverne la France<br />

<strong>au</strong>jourd’hui : je hais cette droite du fric par le fric, du clinquant, des riches et des<br />

puissants. Je trouve par contre estimable une certaine droite scrupuleusement honnête,<br />

parfois catholique, souvent cultivée et une droite de gens d’entreprises qui conçoivent,<br />

qui créent. Cette droite étant d’ailleurs méprisée par celle du fric par le fric. Je me flatte<br />

d’avoir des amis dans ces droites propres.<br />

Je suis d’ailleurs curieux de certains grands politiques de droite et le personnage qui m’a<br />

le plus fasciné –je n’en admire <strong>au</strong>cun s<strong>au</strong>f Gandhi qui n’était d’ailleurs pas un homme<br />

politique mais un chef de <strong>guerre</strong> sans armes- est celui de Char<strong>les</strong> de G<strong>au</strong>lle. J’ai admiré<br />

en lui, le rebelle qui, dès 1936, dans ses écrits, s’opposait à sa hiérarchie militaire -il<br />

demandait de création d’un corps de blindés <strong>au</strong>tonomes-, le pragmatique de droite qui, à<br />

la libération, nationalisait, créait la Sécurité nationale, l’homme paradoxal qui, même si<br />

son temps de décision a été long, a décolonisé. Mais j’ai <strong>sur</strong>tout apprécié en lui,<br />

l’écrivain. Quel style ! J’ai été moins heureux dans le choix d’<strong>au</strong>tres hommes politiques<br />

de droite, loc<strong>au</strong>x ou nation<strong>au</strong>x, dont je pensais le plus grand bien mais qui ont<br />

rapidement démontré qu’ils n’étaient intéressés que par le pouvoir ou l’argent.<br />

Installé <strong>au</strong> <strong>Népal</strong>, je m’imaginais anachorète en alpinisme et himalayisme. Sans<br />

condescendance, évidemment, je n’ai jamais été un grand alpiniste et j’ai toujours été un<br />

peu misanthrope. Honte <strong>sur</strong> moi, découvrant le <strong>Népal</strong> <strong>au</strong> cours de mes expéditions, je<br />

n’avais pas vu la misère qui régnait dans le pays. Comme tous, j’étais subjugué par la<br />

be<strong>au</strong>té des paysages, la placidité et la courtoisie du peuple népalais, j’étais amusé par sa<br />

naïve religiosité. Je répétais : « Ils vivent une misère souriante. » Myopie hypocrite,<br />

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