03.07.2013 Views

Télécharger - Chine ancienne

Télécharger - Chine ancienne

Télécharger - Chine ancienne

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

De Zaïssansk au Thibet<br />

et aux sources du Fleuve Jaune<br />

intempéries ; elles se composent d’un calcaire brun près de l’endroit<br />

où nous nous trouvions, et de calcaire gris plus à l’ouest. On y trouve<br />

un grand nombre de koukou-iaman, comme dans le Bourkhan-<br />

Bouddha, le Chouga et toutes les montagnes pierreuses du Thibet<br />

septentrional. On y rencontre aussi des traces d’un séjour prolongé<br />

de l’homme, des ruines d’habitations, des inscriptions gravées sur<br />

des pierres, etc. On nous dit plus tard que le Tsagan-obo avait été<br />

occupé par les Golyks, peuplade tongoute, dont nous reparlerons.<br />

Le Mour-oussou est, nomme nous l’avons déjà dit, la branche<br />

supérieure du fameux Ian-tsy-tsian ou fleuve Bleu. Il prend<br />

naissance sur la pente septentrionale des monts Tan-la, où il se<br />

forme de la réunion d’un grand nombre de sources et de ruisseaux<br />

produits par les glaciers qui remplissent les hautes vallées. D’abord<br />

il se précipite vers le nord, puis il se dirige au nord-est, absorbe le<br />

Toktonaï-oulan-mouren, et tourne droit à l’est. Après le confluent<br />

du Naptchitaï-oulan-mouren il descend vers le sud et reçoit alors le<br />

nom de Kin-tcha-tsian ; puis il traverse le pays des Tangouts et<br />

pénètre dans la <strong>Chine</strong> proprement dite. Au pied du Tan-la, dans les<br />

basses eaux il a de 60 à 80 mètres de largeur et, dans les crues, de<br />

100 à 150 ; plus bas son volume augmente rapidement.<br />

Le courant du Mour-oussou est rapide ; son eau, dans les beaux<br />

jours de l’automne, est bleue et très limpide ; sa profondeur est<br />

presque partout considérable : il gèle en novembre, et la débâcle<br />

ne se produit qu’au mois de mars. Tous ses affluents importants,<br />

tels que le Toktonaï, le Naptchitaï, lui viennent par sa gauche ; il ne<br />

reçoit à droite que des ruisseaux insignifiants.<br />

La vallée du Mour-oussou n’a jamais plus de 8 à 10 verstes de<br />

largeur, le sol en est assez fertile, les pâturages y sont bons, pour<br />

le Thibet. Aussi y voit-on errer d’innombrables troupeaux<br />

d’orongos, d’adas, de khoulans et surtout d’yacks sauvages. Nous<br />

chassions ces derniers avec, passion, parce que, lorsqu’ils sont<br />

atteints, ils se jettent souvent sur le tireur, et alors la lutte, le<br />

danger, excitent l’ardeur et ajoutent une dimension de plus à la vie<br />

103

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!