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De Zaïssansk au Thibet<br />
et aux sources du Fleuve Jaune<br />
facile, nous faisait parcourir environ 500 verstes d’un pays nouveau.<br />
Cependant il fallait nous hâter ; nos chameaux faiblissaient à vue<br />
d’œil et nos provisions de bouche s’épuisaient.<br />
Après avoir tourné l’extrémité orientale du Tsagan-obo, nous<br />
traversâmes une large vallée et atteignîmes le Doumbouré.<br />
Sur la pente méridionale de cette montagne j’eus la satisfaction de<br />
tuer un magnifique yack. Malheureusement c’était à la vêprée que je<br />
l’avais abattu et je fus obligé de le laisser sur place jusqu’au matin. Le<br />
lendemain les loups l’avaient complètement gâté ; c’est ce qui arrive<br />
le plus ordinairement en pareille circonstance, quelque soin qu’on<br />
prenne pour cacher son butin aux fauves qui errent toujours dans la<br />
montagne. Au Thibet on ne rencontre jamais un cadavre ni un<br />
squelette complets. Des cornes d’antilopes ou d’arkars, des crânes de<br />
khoulans et des sabots de yacks, voilà tout ce qu’on trouve.<br />
Argali<br />
Enfin-temps le cosaque Kalmouinin avait tué un beau spécimen<br />
d’arkar ou argali à poitrail blanc. Ce bel animal habite tout le Thibet<br />
du Nord, et j’en ai déjà donné la description clans mon ouvrage : la<br />
Mongolie et le pays des Tangouts. Je dois seulement ajouter que<br />
nous l’avons souvent rencontré au nord du Tan-la, jamais sur le<br />
versant méridional de cette montagne.<br />
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