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De Zaïssansk au Thibet<br />
et aux sources du Fleuve Jaune<br />
variées. L’époque de p.028 notre séjour dans la montagne, le mois de<br />
juillet, était la plus favorable pour les étudier, et nous voyions de<br />
grands espaces émaillés de milliers de fleurs ; mais plus on monte,<br />
plus la végétation s’appauvrit, et sur les monts Humboldt elle nous<br />
a paru s’arrêter à 4.110 mètres d’altitude : à partir de là on entre<br />
dans la région désolée.<br />
La vie animale sur le Nan-Chan n’est pas variée, cependant on y<br />
rencontre quelques espèces, qui appartiennent déjà à la faune du<br />
Thibet. Parmi les mammifères il faut citer le koukou-iaman ;<br />
(Pseudoïs nahoor), le yack sauvage (Paëphagus mutus) et le cerf de<br />
Sibérie ou maral. Outre le gypaète, le vautour fauve et le vautour<br />
des neiges, la partie alpestre abonde en oullars (Megaloperdix<br />
thibetanus) et en corbeaux ; les insectes sont très rares.<br />
Le koukou-iaman<br />
Malgré la grande hauteur du Nan-Chan, l’air y est d’une grande<br />
sécheresse ; les pluies sont rares en été et il ne paraît pas qu’il y<br />
tombe beaucoup de neige en hiver. Dans tout le mois de juillet<br />
nous avons eu huit jours de plaie. Les autres jours nous n’avions<br />
pas vu un nuage au ciel, mais l’atmosphère était imprégnée de<br />
poussière, que les vents apportent du désert voisin. Ces vents<br />
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