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Télécharger - Chine ancienne

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De Zaïssansk au Thibet<br />

et aux sources du Fleuve Jaune<br />

minorité, et aucun d’eux n’appartient en propre au Gobi. Les<br />

oiseaux de passage sont très abondants dans la partie orientale,<br />

tandis qu’ils semblent éviter les déserts du Tarym et de la<br />

Dzoungarie. Des premiers, les plus communs sont le corbeau, la<br />

chouette, le geai du saksaoul, le moineau, l’alouette à grandes<br />

oreilles et le pinson du désert. Le milan, les traquets, les canards<br />

sauvages, les macreuses et une petite variété de grue viennent y<br />

nicher et s’enfuient avant l’hiver. Comme nous l’avons dit, il y a<br />

énormément de lézards, surtout dans l’Ala-chan, et peu de<br />

serpents ; les tortues n’habitent que les bords du Hoang-ho dans<br />

l’Ordos. On trouve des poissons dans les rivières des extrémités et<br />

dans les lacs d’eau douce, mais ils se ramènent tous à deux genres,<br />

les carpes et les goujons.<br />

Revenons maintenant à l’Ala-chan, vers lequel nous nous<br />

dirigeons.<br />

En descendant du Nan-chan oriental, le voyageur qui se dirige<br />

vers le nord entre immédiatement dans le désert d’Ala-chan. Au<br />

lieu des montagnes revêtues de riches prairies et d’épaisses forêts,<br />

il a devant les yeux une immense plaine couverte de sables<br />

mouvants. Celte plaine s’étend de l’est à l’ouest depuis les monts<br />

Ala-chan jusqu’à la rivière d’Etziné, et du sud au nord depuis le pied<br />

du Nan-chan jusqu’au Galbyn-gobi, c’est-à-dire sur une longueur de<br />

mille kilomètres et une largeur de trois cents. Cet espace ne<br />

présente pas l’aspect d’une plaine uniforme : le sable est divisé en<br />

bandes plus ou moins larges dont les intervalles sont occupés par<br />

des salines et des terrasses de lœss. Le sable, très fin et d’une<br />

couleur jaune rougeâtre, forme, sur un fond de lœss, des milliers de<br />

petites collines hautes de treize à vingt mètres, et qui ressemblent<br />

à une mer houleuse subitement pétrifiée. A chaque orage, les<br />

contours des vagues changent ; mais l’aspect général reste le<br />

même, et des nuées de poussière s’élèvent dans les airs, menaçant<br />

d’ensevelir le voyageur égaré. De place en place s’élèvent en outre<br />

des monticules isolés de formation calcaire, entièrement stériles.<br />

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