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Télécharger - Chine ancienne

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De Zaïssansk au Thibet<br />

et aux sources du Fleuve Jaune<br />

remplacer en traversant la Dzoungarie et le désert de Khami.<br />

Nous avons acheté trente cinq excellents chameaux chez les<br />

Kirghises de Zaïssansk : vingt-trois étaient destinés à porter nos<br />

bagages, huit pour les cosaques et quatre de réserve. Outre les<br />

chameaux, nous avions cinq chevaux de selle pour moi et les<br />

autres officiers.<br />

Pendant notre séjour à Zaïssansk, nous exerçâmes tous les jours<br />

nos hommes au tir. S’ils n’avaient pas été bons tireurs, nous<br />

aurions couru les plus grands dangers. Si nous n’avions pas été<br />

bien armés, jamais nous n’aurions pu pénétrer dans le haut Thibet,<br />

ni vers les sources du fleuve Jaune ; les Chinois auraient p.05 bien<br />

trouvé le moyen d’entraver notre marche, et peut-être même de<br />

nous faire exterminer par des brigands à leur solde.<br />

A la mi-mars 1880 la température s’attiédit, la neige disparut<br />

comme par enchantement, et il nous fut possible de partir. Notre<br />

itinéraire côtoyait le lac Oulioungour, traversait la ville de Bouloun-<br />

Tokhoï, longeait le fleuve Ouroungou et allait directement à Barkoul<br />

et à Khami. Nous suivions ainsi le cours du fleuve, avant de nous<br />

enfoncer dans des contrées inconnues entre l’Altaï et le Tian-Chan,<br />

et nous évitions les avant-postes chinois et le désagrément de nous<br />

trouver en contact avec des soldats indisciplinés.<br />

En quittant Zaïssansk, nous avions pris pour guide le Kirghise<br />

Mirzach Aldiarof, le même qui, pendant l’automne de 1877, nous<br />

avait conduits de Kouldja à Goutchen. Mirzach connaissait<br />

parfaitement la partie occidentale de la Dzoungarie, et il y faisait<br />

depuis longtemps le métier de baranta (vol de chevaux). Ce genre<br />

d’industrie n’a rien de déshonorant aux yeux des Kirghises. Dans ce<br />

métier, Mirzach avait gagné le titre de héros ; il avouait avoir volé<br />

plus de mille chevaux, mais il portait au front une grande cicatrice,<br />

suite d’un coup de hache qu’il avait reçu d’un de ceux qu’il avait<br />

volés. Comme guide il nous était très utile, mais il fallait le tenir<br />

serré.<br />

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