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De Zaïssansk au Thibet<br />

et aux sources du Fleuve Jaune<br />

groupe Mous-taou 1 une altitude de 3.690 mètres.<br />

Au loin, vers le nord, on aperçoit le gigantesque Altaï, et entre<br />

ces hauteurs se déploie la vallée de l’Irtych Noir, aux abords duquel<br />

on rencontre force sables mouvants. Ces sables sont couverts de<br />

bouleaux nains, de trembles et de djinghils (Halmodendron<br />

argenteum). On y voit aussi le Fragopyrum, l’Ephedra et le roseau<br />

des sables (Psamma arenaria). Les monts Saour sont escarpés au<br />

sud, mais vers le nord ils descendent en pente douce sillonnée de<br />

ravins. A l’ouest ils vont rejoindre le mont Tarbagataï, et à partir du<br />

groupe Moustaou ils s’abaissent vers l’est et vont se perdre près du<br />

bord occidental du lac Oulioungour. Ce lac, qu’a reconnu le moine<br />

Rubruquis en 1253, a 130 verstes de circonférence ; il se trouve à<br />

480 mètres d’altitude et doit être très profond. A l’est il reçoit une<br />

assez grande rivière, l’Ouroungou ; il n’a pas d’écoulement ; l’eau<br />

en est limpide, légèrement salée et néanmoins très potable.<br />

Nous arrivâmes à l’Oulioungour le 31 mars ; la surface du lac<br />

était encore couverte de glace, mais cette glace était peu solide.<br />

Nous y fûmes témoins d’un passage considérable de cygnes<br />

(Cycnus Bewickii). Ces oiseaux voyageaient par troupes de<br />

plusieurs centaines et ne se dirigeaient pas directement vers le<br />

nord ; ils inclinaient à l’ouest, sans doute pour éviter l’Altaï, où<br />

l’accumulation des neiges était encore considérable. Après avoir<br />

longé les rives occidentale et méridionale du lac, notre caravane se<br />

dirigea le long de la rivière Ouroungou, sur les bords de laquelle<br />

s’élève la bourgade chinoise de Bouloun-Tokhoï. Fondée en 1872,<br />

elle a été pillée par les Dounghans ; aussi la plupart de ses<br />

habitants l’ont-ils abandonnée ; lors de notre visite, elle n’était<br />

occupée que par une centaine de soldats et quelques marchands.<br />

A 4 verstes de la ville nous avons campé sur le bord de<br />

l’Ouroungou. Cette rivière a environ 480 kilomètres de longueur ;<br />

elle naît dans l’Altaï et arrose l’extrémité septentrionale de la<br />

1 Mous, glace ; taou, montagne.<br />

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