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De Zaïssansk au Thibet<br />

et aux sources du Fleuve Jaune<br />

Le 18 septembre, ayant derrière nous les monts Bourkhan-<br />

Bouddha, nous avons atteint le col de Dynoï-obo, situé à 3.930<br />

mètres d’altitude. Nous avions franchi notre dernière étape dans le<br />

Tsaïdam. Parvenus là, nous avons remplacé notre tente de toile par<br />

la tente de feutre que nous avions achetée au Kourlyk-béissé. Après<br />

examen elle nous parut fortement endommagée, mais, moyennant<br />

quelques réparations, elle nous a suffi, pendant les quatre mois que<br />

nous avons passés au Thibet septentrional, pour nous abriter tant<br />

bien que mal contre le froid et les tempêtes. Une seconde tente de<br />

feutre nous eût été bien utile, mais il nous avait été impossible de<br />

nous la procurer, et nos cosaques durent passer l’hiver sous le toit<br />

de tuile qui les avait protégés contre les ardeurs du soleil au désert<br />

de Khami.<br />

En suivant les pentes du défilé, nous sommes arrivés au sommet<br />

du mont Chouga, qui atteint 4.560 mètres d’altitude. La descente,<br />

sur le versant méridional, était un peu plus escarpée, mais sans<br />

difficultés sérieuses.<br />

Arrivés au pied de la montagne, au lieu de marcher vers le<br />

Mour-oussou, comme en 1872, nous prîmes une direction plus<br />

occidentale, en suivant le cours du Chouga-gol. Cette rivière prend<br />

naissance au mont Ouroundouchi et coule au pied du mont<br />

Chouga : sa vallée est la plus fertile et la plus riante que j’aie vue<br />

dans toute la partie du Thibet qu’il m’a été permis de parcourir.<br />

Là croissent à profusion la stipe plumeuse, l’iris, l’astragale, la<br />

stachide, l’ail, la rhubarbe et le kharmyk. Ces abondants pâturages<br />

attirent une masse d’herbivores ; sur notre passage nous<br />

rencontrions à chaque pas des khoulans, des yacks et des<br />

antilopes. Ces animaux regardaient avec curiosité et étonnement<br />

l’approche de notre caravane, sans presque s’effaroucher ; les<br />

troupeaux de khoulans se mettaient seulement un peu à l’écart<br />

pour nous laisser passer, quelques-uns même suivaient les<br />

chameaux ; les antilopes paissaient tranquillement au bord du<br />

chemin, et les yacks ne daignaient même pas se lever ; on eût dit<br />

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