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De Zaïssansk au Thibet<br />
et aux sources du Fleuve Jaune<br />
présentes des lambeaux sanglants, que l’on dévore avec avidité.<br />
Comme supplément au repas on emploie le thé avec du fromage ou<br />
quelquefois du lait ou du beurre.<br />
Un campement thibétain<br />
Tous ces nomades ne vivent que de l’élève du bétail ; la région<br />
agricole est plus voisine de Lhassa. Les yacks sont aussi nourris en<br />
domesticité chez les Mongols, mais ici est leur véritable patrie ; les<br />
prairies y sont pauvres, les herbes chétives et souvent brûlées par<br />
les ouragans : leur lait n’en est pas moins succulent. Les yacks<br />
donnent à leur maître leur lait, leur chair, leur poil, leur peau, et de<br />
plus servent de bêtes de somme et même de montures. Cet animal<br />
domestique est ordinairement noir ou d’un brun roux ; les blancs ou<br />
les noirs à queue blanche sont rares ; les queues blanches sont très<br />
recherchées dans l’Inde et en <strong>Chine</strong>. Les moutons que l’on élève au<br />
Thibet ne sont pas de l’espèce à grosse queue ; ils sont grands, ont<br />
la tête noire ou brune, le poil long mais dur ; ils ont peu de laine.<br />
La chair n’en est pas très bonne : c’est cependant le mets favori<br />
des Thibétains ; on utilise le lait des moutons comme celui des<br />
vaches, et on les emploie au transport des fardeaux ; avec une<br />
charge de 10 kilogrammes, un mouton peut faire des centaines de<br />
kilomètres. Les chevaux sont moins nombreux et ne sont utilisés<br />
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