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De Zaïssansk au Thibet<br />
et aux sources du Fleuve Jaune<br />
Nous saluâmes le premier jour de l’an 1880 du haut du<br />
Doumbouré ; puis nous nous remîmes en marelle. Nous ne fîmes<br />
que 6 verstes. Grâce à nos chiens, j’avais pu tuer deux magnifiques<br />
yacks, un jeune et un vieux ; et, comme la contrée abondait en eau<br />
et en herbage, nous nous arrêtâmes pour en préparer les peaux.<br />
Cette opération nous prit toute la journée.<br />
Yack attaqué par les chiens<br />
Le jour suivant, nous fîmes 25 verstes et nous arrivâmes au pied<br />
méridional du mont Koukou-chili, que nous traversâmes<br />
immédiatement. Le col est à 4.800 mètres d’altitude, mais les<br />
pentes sont très douces et très commodes pour les caravanes.<br />
A partir de là notre chemin s’éloigna beaucoup de celui que nous<br />
avions suivi précédemment. Nous avions à traverser une vaste<br />
plainte, baignée par le Naptchitaï-oulan-mouren et limitée par les<br />
monts Marco-Polo. Cette plaine était aussi stérile ici qu’à l’endroit<br />
où nous l’avions déjà parcourue. La rivière était gelée et la glace<br />
couverte d’une épaisse couche de poussière.<br />
La chaîne à laquelle, nous avons donné le nom de l’illustre<br />
voyageur vénitien prend naissance sur la rive gauche du Chouga-<br />
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