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De Zaïssansk au Thibet<br />

et aux sources du Fleuve Jaune<br />

les gelées d’hiver et du printemps, l’absence de neige, la<br />

sècheresse de l’air, les froids nocturnes en toute saison, le sol<br />

sablonneux ou argileux, souvent salin, et enfin la violence des<br />

ouragans, tout contribue à la pauvreté de la flore thibétaine. Aussi<br />

ne voit-on pas un arbre, mais seulement par-ci par-là des buissons<br />

difformes s’élevant à peine à 1 pied de terre ; dans le voisinage des<br />

rivières, là où le terrain est argilo-sablonneux, des oignons, des<br />

tulipes et des astragales ; partout ailleurs le sol est entièrement<br />

dénudé ou couvert de plaques d’une sorte de mousse, mesurant 1<br />

pouce de hauteur.<br />

Malgré cette indigence, les animaux sont très nombreux : nous<br />

avons trouvé cinq espèces de carnassiers, six de rongeurs, deux<br />

solipèdes, neuf ruminants et cinquante et une espèces d’oiseaux ;<br />

quant aux reptiles et aux poissons, la saison ne nous permit pas de<br />

nous en occuper. Cette abondance de fauves s’explique par<br />

l’absence presque absolue de l’homme et par la richesse p.042 des<br />

sources ; les pâturages sont bien vite épuisés, mais l’espace est<br />

illimité.<br />

Parmi ces animaux, le yack sauvage occupe la place la plus<br />

importante. Cet animal ne se distingue de la variété domestique<br />

que par des caractères insignifiants en apparence, mais suffisants<br />

pour le faire classer à part. Déjà Pallas l’avait appelé Paephagus<br />

mutus, tandis qu’il donne le nom de Bos gruniens au yack<br />

domestique.<br />

Les plus remarquables parmi les ruminants du Thibet sont<br />

ensuite deux gracieuses antilopes que nous avons déjà décrites<br />

dans notre voyage en Mongolie et au pays des Tangouts, l’orongo<br />

et l’ada. La première est plus commune que l’autre, et nous en<br />

avons vu d’immenses troupeaux. Il faut y joindre deux moutons de<br />

montagne, l’arkar et l’argali à poitrail blanc, puis le koukou-iaman,<br />

qui se réfugient dans les montagnes à pentes rocailleuses. Parmi les<br />

rongeurs nous avons remarqué le Lagomys ladacencis, qui vit en<br />

quantités innombrables dans les endroits un peu herbus, un autre<br />

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