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De Zaïssansk au Thibet<br />
et aux sources du Fleuve Jaune<br />
mammifères, nous ne vîmes que des p.038 dzeyrans et des ours à la<br />
recherche des baies de kharmyk. Les Mongols n’y mènent pas leurs<br />
troupeaux, qui auraient trop à souffrir des mouches et des cousins.<br />
Nous campâmes à 3 verstes à l’est de la Khyrma-Dzoun-zassak,<br />
et, à peine installés, nous vîmes arriver notre vieil ami Kamby-lama,<br />
Kamby-lama Le tossalaktchi Le prince Dzoun-zassak et sa suite<br />
que nous y avions déjà rencontré en 1872. Kamby-lama nous apprit<br />
que le jeune van du Koukou-nor était allé rejoindre ses ancêtres. Il<br />
était parti pour aller adorer le Dalaï-lama, et n’avait pu supporter les<br />
fatigues du voyage. Son décès mit fin à la dynastie des princes du<br />
Koukou-nor, de la famille des Tsin-Khaï-van, et jusqu’à l’élection de<br />
son successeur le pays était gouverné par un régent ou tossalaktchi.<br />
Contre notre attente, le Dzoun-zassak, qui était aussi une <strong>ancienne</strong><br />
connaissance, nous fit assez froide mine. Il assurait n’avoir aucun<br />
homme capable de nous guider vers le Thibet, et cependant, chaque<br />
année, de nombreuses caravanes vont du Tsaïdam à Lhassa, et ce<br />
sont des gens de ce pays qui les conduisent. Il fallut encore se<br />
fâcher ; alors le Dzoun-zassak envoya chercher son voisin le Baroun-<br />
zassak pour s’entendre avec lui.<br />
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