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De Zaïssansk au Thibet<br />

et aux sources du Fleuve Jaune<br />

A mon retour de Sining au bivouac de Chala-Khoto, nous<br />

consacrâmes deux jours (le 15 et le 16 mars) à la réorganisation de<br />

notre caravane. Nous envoyâmes à Ala-chan, sous la surveillance<br />

du cosaque Garmaïef, nos collections et tous les objets qui ne nous<br />

étaient p.213 pas indispensables. Nos provisions de bouche, à elles<br />

seules, n’en formèrent pas moins la charge de quatorze mulets. Ces<br />

animaux rendent de très grands services en <strong>Chine</strong>, où ils servent de<br />

bêtes de somme, de monture et d’attelages. Mais dans un voyage à<br />

travers des pays non cultivés, sans routes, ils sont loin de valoir les<br />

chameaux. Le mulet est d’abord moins fort, puis plus difficile à<br />

nourrir, il ne supporte pas la soif et exige beaucoup plus de soins et<br />

de surveillance ; s’il suffit de trois ou quatre hommes pour soigner<br />

et conduire une bande de vingt chameaux, il en faut au moins huit<br />

pour le même nombre de mulets. Il est vrai que le mulet gravit<br />

mieux les montagnes, mais il se fatigue très vite dans les plaines<br />

sablonneuses ; il ne sait, comme le chameau, ni éviter les trous<br />

creusés par les lagomys, ni découvrir les gués. Il nous était<br />

impossible de nous procurer ici des chameaux, et les neuf que nous<br />

avions ramenés de notre excursion au Thibet étaient en si mauvais<br />

état que nous dûmes les laisser à Balekoun-Gomi.<br />

Une distance de 60 kilomètres seulement nous séparait du<br />

fleuve Jaune si désiré ; mais nous avions deux montagnes à<br />

traverser, la chaîne méridionale du Koukou-nor et celle de<br />

Balekoun. Cette dernière, qui n’est pas longue, s’étend d’abord<br />

parallèlement à celle du Koukou-nor, puis, après s’en être<br />

rapprochée, elle aboutit à la rive gauche du fleuve. Les pentes sont<br />

douces ; on n’y rencontre ni rochers ni forêt, à peine quelques<br />

arbustes ; le versant septentrional est couvert de pâturages ; celui<br />

du sud est formé de cailloux et de lœss complètement aride,<br />

fortement sillonné de trous et de crevasses.<br />

De la partie méridionale du Balekoun, nous vîmes le Hoang-ho<br />

se déployer en large ruban argenté au milieu des arbustes et bordé<br />

sur l’autre rive d’une haute muraille de granit. Nous voyions<br />

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