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BAILUAGE DE SAINT-OMER I - Ouvrages anciens sur Saint-Omer ...

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— 4Ô1 —<br />

La compétence en matière de cas royaux dépendait<br />

de la question de souveraineté. Tant que les princes<br />

propriétaires de l'Artois restèrent feudataires de la<br />

couronne de France et que la souveraineté de cette<br />

province continua à appartenir aux rois, les cas<br />

royaux furent décidés par leurs juges qui étaient les<br />

baillis d'Amiens et de Yermandois, les prévôts de<br />

Beauqnesne, Montrenil, Doullens, <strong>Saint</strong>-Ricquier et<br />

Péronne 1 , tous établis en Picardie, car une partie<br />

de l'Artois, la terre de Sithiu en particulier, était<br />

considérée comme située en Picardie : . Les causes<br />

des sujets du bailliage de <strong>Saint</strong>-<strong>Omer</strong> allaient devant<br />

le prévôt de Montreuil, lieutenant du bailli d'Amiens,<br />

et de là à Amiens. 11 était expressément défendu aux<br />

juges féodaux du pays de prendre connaissance des<br />

cas privilégiés, et même an comte d'Artois de souffrir<br />

qu'ils en prissent connaissance. Mais malgré les<br />

oppositions réitérées des rois de France, ces cas<br />

4. Les comtes de Flandre avaient au contraire en Flandre la connaissance<br />

des cas royaux (Warnkcenig, Histoire de Flandre, II,<br />

p. 70), mais pour l'Artois le roi de France sot longtemps maintenir<br />

sa haute juridiction.<br />

2. Hcec nostra Picardiae littora, maximeque Bononiensis et Terruanensis<br />

comitatus, terramque Sythiensem devasteverant (Normanni)<br />

(Marten. Thés, anecd. t. III. col. 548 — Jean dTTpres, abbé de <strong>Saint</strong>-<br />

Bertin, mort en 1383). — Gobelin, vicaire de Boulogne en Italie qui<br />

a fini d'écrire en 1463 les mémoires de Pie II, dit que les Morins<br />

étaient du nombre de ceux qu'on appelait Picards < Morini quos<br />

nostra setas Picardos appellaL » — Dom Grenier, Introduction, à<br />

l'histoire générale de la province de Picardie (Méni. de la Société<br />

des Antiq. de Picardie, Documents inédits, t. III, p. 8). — Maillard,<br />

Coutumes générales d'Artois 1739, Notes <strong>sur</strong> le placard de 1544,<br />

n° 37, p. 167, note d, dit aussi : c L'on conjecture que c'est à cause<br />

c de cette juridiction immédiate exercée <strong>sur</strong> l'Artois par les juges de<br />

c Picardie que l'on confondit l'Artois dans la Picardie et que l'on<br />

« nommoit les Artésiens Picards. » — <strong>Saint</strong>-<strong>Omer</strong> fut aussi longtemps<br />

comprise dans le gouvernement militaire de Picardie.<br />

H. il

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