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BAILUAGE DE SAINT-OMER I - Ouvrages anciens sur Saint-Omer ...

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- $9 —<br />

ses et versés dans les affaires, et le placard du 30 juillet<br />

1692 voulut que les juges rendissent leurs sentences<br />

conformément à l'avis des avocats consultés. « Dans<br />

« la pratiqne on avait fini par admettre en principe<br />

« que, quand un procès était instruit dans une jus-<br />

« tice hommagère, foncière ou échevinale, les hom-<br />

« mes de fief ou cottiers, ou les échevins devaient<br />

« l'envoyer en avis, c'est-à-dire qu'il était soumis à<br />

« quelque avocat qui n'avait pas connu de l'affaire.<br />

« Cet avocat donnait sa consultation écrite, en forme<br />

« de jugement. Quand l'affaire était grave, on conte<br />

sultait plusieurs avocats, puis les juges rendaient<br />

« un jugement conforme à cet avis s'ils le trouvaient<br />

« juste 1 . » Cela se pratiquait sans doute dans le<br />

bailliage de <strong>Saint</strong>-<strong>Omer</strong>.<br />

Le nombre des juges même était souvent insuffisant.<br />

La justice vicomtière ou moyenne s'exerçait<br />

par les hommes de fiefs et il en fallait au moins<br />

trois pour composer la cour plénière convoquée par<br />

le bailli de la seigneurie ; mais il y avait peu de<br />

seigneuries vicomtières où il y eut le nombre<br />

d'hommes nécessaire en état de rendre la justice,<br />

il s'en trouvait où il n'y en avait qu'un. L'art. 33<br />

des Coutumes générales d'Artois autorisait alors le<br />

seigneur à emprunter un homme de fief à son suzerain.<br />

Cependant quand le vicomtier n'avait d'autre<br />

seigneur suzerain que les officiers du bailliage, il<br />

aurait pu obliger un ou deux de ceux-ci à aller<br />

siéger dans une seigneurie de village, et si ces<br />

réquisitions étaient venues à se multiplier, on n'aurait<br />

pins trouvé de juges au siège royal. Aussi ces<br />

derniers pouvaient-ils user du droit de prévention,<br />

pour meilleure direction des affaires en leur pays de pardeçà, art. 43.<br />

1. Lecesne, Législation coutumière de l'Artois, p. 121.

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