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BAILUAGE DE SAINT-OMER I - Ouvrages anciens sur Saint-Omer ...

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— i§ô —<br />

par les officiers du bailliage, il existait une juridiction<br />

spéciale présidée par le bailli où se jugeaient<br />

la plupart des causes criminelles. C'étaient les franches<br />

vérités'.<br />

A une époque où il n'existait ni juges ni chambres<br />

d'instruction, le droit contumierd'ArtoisT de Flandre<br />

et d'une partie de la Picardie ! armait du moins les<br />

seigneurs hauts justiciers et vicomtiers d'un moyen<br />

puissant d'enlever aux coupables le bénéfice de<br />

l'impunité. C'était la faculté qu'il leur accordait de<br />

procéder par voie d'inquisition secrète, non seulement<br />

pour atteindre les auteurs de délits constatés,<br />

mais encore pour arriver à la connaissance de<br />

méfaits non révélés. A cet effet, les seigneurs faisaient<br />

tenir tous les ans, ou même plus d'une fois<br />

l'an, un plaid populaire général, dans lequel tous<br />

les habitants du district, tenanciers en roture ou<br />

vassaux, étaient tenus de comparaître. L'objet de ces<br />

assises était de provoquer la révélation des délits<br />

commis dans l'intervalle d'une session à l'autre, qui<br />

n'avaient pas trouvé leur répression par les juridictions<br />

ordinaires, de les instruire et de les juger.<br />

Ces assises judiciaires portaient le nom de franches<br />

vérités, soit parce que chacun était tenu sous serment<br />

d'y dénoncer tout ce qu'il savait èfre <strong>sur</strong>venu dans<br />

l'étendue de la juridiction du seigneur depuis la<br />

vérité précédente, ou d'y déposer comme témoin,<br />

soit peut-être aussi parce que, pendant la durée de<br />

l'enquête, les débiteurs ne pouvaient pas être arrêtés<br />

1. Voir t î, p. 121.<br />

' 2. Pour la Picardie, do moins jusqu'à l'Authie, voir les Coutumes<br />

locales du bailliage d'Amiens rédigées en 1507, par M. Bouthors,<br />

Amiens 1845, et particulièrement la notice <strong>sur</strong> la Prévôté de Beauquesne.

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